Jeune tué à Nantes : pour son avocat, c'est "très difficile" pour le CRS "d'assumer" sa faute

Le CRS avait d'abord invoqué la légitime défense avant de reconnaître vendredi que son tir était accidentel. (Illustration)
Le CRS avait d'abord invoqué la légitime défense avant de reconnaître vendredi que son tir était accidentel. (Illustration) © AFP
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Salomé Legrand, édité par Clémence Olivier , modifié à
Le policier qui a tiré mardi sur un jeune homme, lors d'un contrôle de police à Nantes, a reconnu avoir menti lors de sa première audition. Selon son avocat, s'il a d'abord invoqué la légitime défense, "c'est par "déni", explique-t-il samedi sur Europe 1.

Après plus de 24h de garde-à-vue, le policier auteur du tir mortel sur un jeune homme à Nantes a été mis en examen vendredi soir mais laissé en liberté sous contrôle judiciaire. Le CRS avait d'abord invoqué la légitime défense avant de reconnaître, vendredi, qu'il avait menti et que son tir était accidentel. "Ça a été très difficile pour lui de l'assumer parce que le caractère accidentel, ça veut dire une faute de comportement qui est gravissime puisqu'elle a entraîné la mort d'un homme", commente samedi l'avocat du policier, Me Laurent-Franck Lienard, sur Europe 1.

"Un terrible sentiment de culpabilité". Selon lui, le policier a d'abord invoqué la légitime défense par "déni". "Un policier qui a toujours été respectueux de ses obligations déontologiques, de la loi, et qui commet une faute de cette nature est atteint par un terrible sentiment de culpabilité", souligne l'avocat. "Sa première réaction a été d'essayer de faire rentrer sa faute dans un cadre admissible. Ensuite, il a réfléchi, il a pu s'entretenir avec nous et il a fait sa nouvelle déclaration qui est conforme à la vérité".

Encore des incidents. Depuis la mort du jeune homme mardi, des violences ont éclatés dans différents quartiers de Nantes. Vers 1h du matin samedi, sept véhicules avaient été incendiés à Orvault, Rezé et dans les quartiers nantais du Breil et de Bellevue.