Mort d'Aboubakar : quatrième nuit consécutive de violences à Nantes

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De nouveaux échauffourées ont éclaté à Nantes, vendredi soir. © AFP
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Europe1.fr avec AFP , modifié à
De nouveaux véhicules ont été incendiés dans la nuit de vendredi à samedi à Nantes, en proie à des violences urbaines depuis la mort d'un jeune homme tué par un policier. Les forces de l'ordre ont également essuyé des jets de cocktails Molotov. 

De nouveaux incidents ont éclaté à Nantes vendredi soir pour la quatrième nuit consécutive, peu après la mise en examen du CRS qui a tué Aboubakar, 22 ans, mardi soir lors d'un contrôle de police.

Véhicules incendiés et cocktails Molotov. Vers 1 heure du matin samedi, sept véhicules avaient été incendiés à Orvault, Rezé et dans les quartiers nantais du Breil et de Bellevue. Les forces de l'ordre ont aussi essuyé des jets de cocktails Molotov au Breil et à Bellevue et ont répliqué par des tirs de grenades lacrymogènes. Un début d'incendie a touché un bâtiment du bailleur social Nantes Habitat dans le quartier du Breil.

Les tensions se sont peu à peu calmées au fil de la nuit. La situation est revenue progressivement au calme vers 4 heures, heure à laquelle aucune interpellation n'avait eu lieu, selon la police.

Quatrième nuit de violences. Plus d'une centaine de voitures on été incendiées ces derniers jours à Nantes, dont la voiture personnelle de la maire (PS) Johanna Rolland. Des incendies ont aussi touché de nombreux bâtiments publics et commerces de ces quartiers. "Il faut que les troubles qui agitent la ville depuis trois jours cessent", avait lancé le procureur vendredi, "qu'ils cessent pour respecter les attentes légitimes de la famille (d'Aboubakar, ndlr) de connaître les circonstances précises entourant la mort de son fils."

 

Trois hommes de 20 à 31 ans ont été condamnés vendredi à quatre mois de prison avec sursis pour des violences commises au lendemain de la mort du jeune homme, des peines nettement en-deçà des réquisitions du ministère public.

Une nouvelle version des faits. Aboubakar, sous le coup d'un mandat d'arrêt pour "vol en bande organisée, recel et association de malfaiteurs", a été touché au cou par le tir du policier mardi vers 20h30. Il est mort à l'hôpital deux heures plus tard. Vendredi, le policier à l'origine du tir a reconnu avoir menti lors de sa première audition libre, lors de laquelle il avait évoqué la "dangerosité" du jeune homme. Il affirme désormais avoir tiré "par accident".