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Laura Taouchanov, édité par Mathilde Durand , modifié à
Avec le couvre-feu, en vigueur de 21 heures à 6 heures, les baby-sitters se retrouvent sans enfant à garder. Pour les étudiants, qui offrent souvent leurs services, c'est un gros manque à gagner. "Je comptais sur mes baby-sittings pour mettre de l'argent de côté et m'acheter une voiture", confie Marine à Europe 1, étudiante à Lille. 

Avec l'instauration du couvre-feu samedi pour tenter d'endiguer l'épidémie de coronavirus, les soirées, restaurants et anniversaires sont terminés dans plusieurs métropoles de France. A Grenoble, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier ou encore Saint-Etienne, il est désormais interdit de sortir entre 21 heures et 6 heures du matin. Pour les baby-sitters, c'est un coup dur : tous les événements nécessitant une garde d'enfant sont désormais annulés. Déjà durement frappés par la baisse des petits boulots d'été, de nombreux étudiants qui offraient leurs services pour se faire un complément de revenus se retrouvent sans rien. 

Un projet d'achat de voiture remis en question

"Quand j'ai entendu parler du couvre-feu, ça a directement tilté. Je me suis dit que je n'allais plus avoir de travail pour le week-end", raconte Marine, étudiante en troisième année d'une licence de psychologie à Lille. "J'essaie de comprendre, c'est pour la santé de tout le monde. Nous, les étudiants, on est très délaissés dans cette situation. Je n'ai reçu aucune de l'Etat pour m'aider à payer mes factures ou les projets déjà engagés."

Un manque à gagner pour la jeune femme qui aura un impact sur sa scolarité. "Je comptais sur mes baby-sittings pour mettre de l'argent de côté et m'acheter une voiture. J'avais un stage à réaliser pour ma troisième année. Et intégrer un master sans voiture, cela ne va pas être pratique", confie-t-elle. "Cela va représenter jusqu'à 300 euros, voire un peu plus, de perte. Ce n'est pas négligeable. J'ai réussi à me trouver un petit contrat de trois heures pour limiter les dégâts. Mais ce n'est pas un baby-sitting du samedi matin qui va remplacer mon salaire."