Jacques Rançon avoue le viol et l'assassinat d'Isabelle Mesnage, il est mis en examen

Jacques Rançon 2018 crédit : RAYMOND ROIG / AFP
Jacques Rançon a avoué le viol et le meurtre d'Isabelle Mesnage en 1986. © RAYMOND ROIG / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le "tueur de la gare de Perpignan", Jacques Rançon, a été mis en examen jeudi après avoir avoué le viol et l'assassinat d'Isabelle Mesnage en 1986.

Jacques Rançon, "le tueur de la gare de Perpignan", a avoué lors de sa garde à vue le viol et l'assassinat en 1986, près d'Amiens, d'Isabelle Mesnage et a été mis en examen, a annoncé jeudi le parquet d'Amiens.

Des aveux en première comparution

"Ce jour 20 juin 2019, Jacques Rançon a été déféré au tribunal de grande instance de Béziers et mis en examen des chefs d'assassinat et de viol par les deux magistrats instructeurs amiénois. Lors de l'interrogatoire de première comparution, il a réitéré ses aveux en présence de ses conseils habituels", a déclaré dans un communiqué le procureur de la République, Alexandre de Bosschère.

Condamné en 2018 à perpétuité pour les viols et meurtres de deux jeunes femmes à la fin des années 1990, Jacques Rançon, ancien cariste-magasinier de 59 ans, avait été extrait mardi de la prison de Béziers, où il purge sa peine, et placé en garde à vue pour être interrogé par les gendarmes, après la réouverture surprise de l'enquête.

Isabelle Mesnage aurait été sa première victime

Lors de cette garde à vue, "pour laquelle il ne souhaitait pas l'assistance d'un avocat", Jacques Rançon a "réfuté initialement les faits avant de les reconnaître avec de nombreux détails", a précisé le parquet. Il a notamment "expliqué avoir enlevé Isabelle Mesnage le jour de sa disparition alors qu'elle faisait du stop. Il l'avait frappée, violée avant de l'étrangler. Il avait ensuite porté atteinte à son corps avec le même mode opératoire que celui qui sera utilisé pour ses futures victimes en 1997 et 1998", a-t-on ajouté.

 

"Selon Jacques Rançon, il s'agissait de son tout premier meurtre. Il affirme qu'il n'existe pas d'autres victimes d'homicide que les trois victimes identifiées à ce jour", peut-on également lire dans le communiqué du parquet, qui a requis son placement en détention provisoire pour ces nouveaux faits.

Un non-lieu en 1992 avant la réouverture de l'enquête

Le corps d'Isabelle Mesnage, une jeune informaticienne de 20 ans, avait été découvert le 3 juillet 1986 aux abords d'un chemin de randonnée à Cachy, dans la Somme. Ses vêtements étaient en partie déchirés et des objets lui appartenant avaient été retrouvés disséminés non loin d'elle. L'enquête avait piétiné jusqu'à un non-lieu prononcé en 1992.

Mais après "l'intervention des avocats de la famille de la victime", le parquet avait décidé de rouvrir l'enquête, confiée depuis octobre à deux juges d'instruction en raison de "charges nouvelles". Leurs investigations, qui ont établi la présence de Jacques Rançon près d'Amiens à l'époque et des similitudes dans le mode opératoire du tueur, ont permis de faire un rapprochement avec l'affaire Mesnage.