Islam de France : concertation dans les départements d'ici au 15 septembre

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L'Intérieur veut améliorer la représentation de la deuxième religion de France. Image d'illustration. © PHILIPPE LOPEZ / AFP
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avec AFP , modifié à
Les "assises territoriales de l'islam de France" viseront à améliorer la représentation de la deuxième religion de France, le financement de ses lieux de culte et la formation des imams, a précisé l'Intérieur.

Une grande concertation en vue de réformer l'organisation et le financement de l'islam en France aura lieu dans chaque département d'ici au 15 septembre, a annoncé lundi soir le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb.

"Mieux organiser l'islam dans le cadre de nos institutions républicaines". Ces "assises territoriales de l'islam de France" doivent associer les "acteurs de terrain" afin d'améliorer la représentation de la deuxième religion de France, le financement de ses lieux de culte et la formation des imams et aumôniers, a précisé l'Intérieur dans un communiqué.

La composition de ces instances de dialogue "devra permettre de représenter toute la diversité des musulmans français qui souhaitent mieux organiser l'islam dans le cadre de nos institutions républicaines", a-t-on ajouté de même source. Avec des voix "plus jeunes et plus féminines" et issues de la "société civile", a précisé Gérard Collomb dans une circulaire adressée lundi aux préfets sur ces assises.

Une réunion lundi avec le CFCM. Plus globalement, le ministre souhaite entendre davantage "la voix de la grande majorité des musulmans de France qui ne souhaitent pas voir leur culte dévoyé par une minorité", celle des "mouvements islamistes radicaux" et des réseaux djihadistes, responsables d'une vague d'attentats sans précédent depuis 2015.

Le ministre a annoncé ce nouveau cycle de discussions après avoir reçu la direction du Conseil français du culte musulman (CFCM), lors d'une rencontre en partie consacrée au projet d'attaque d'un groupe d'ultradroite visant des cibles musulmanes, pour lequel dix personnes ont été placées en garde à vue.

Il a réaffirmé la "détermination" de ses services à "prévenir tout trouble à l'ordre public et toute atteinte aux biens et aux personnes, a fortiori visant un culte en particulier". Le ministre avait dessiné les contours de cette grande concertation lors du repas annuel de rupture du jeûne du ramadan (iftar) du CFCM, le 12 juin.