Isère : deux enquêtes ouvertes après des menaces de mort contre une adolescente ayant critiqué l'islam

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avec AFP
Une adolescente de l'Isère critiquant l'islam dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux a dû être déscolarisée temporairement et prise en charge après avoir reçu un torrent d'insultes et de menaces de mort. Deux enquêtes sont ouvertes dans cette affaire, la première pour qualifier les d'un point de vue juridique les propos de la lycéenne, l'autre pour retrouver les auteurs des menaces.  

Une lycéenne de l'Isère a dû être déscolarisée après un déferlement de menaces de mort sur les réseaux sociaux en réaction à une vidéo où elle tenait des propos hostiles à l'islam, a communiqué jeudi le parquet de Vienne, qui a ouvert deux enquêtes dans cette affaire.

Des menaces de mort pour avoir critiqué l'islam

"La propagation virale sur les réseaux sociaux d'une vidéo postée par une jeune fille mineure, exprimant dans le fil d'une discussion personnelle des propos virulents et hostiles à la religion musulmane, a suscité une multiplication de réactions prenant la forme de menaces de mort et de crimes", a écrit le procureur de la République. Ces menaces ont été "propagées de manière anonyme et révélant pour certaines d'entre elles des données personnelles et intimes", a souligné Jérôme Bourrier.

Une enquête ouverte pour qualifier juridiquement les propos de la jeune femme 

La "gravité des menaces" a "imposé une déscolarisation temporaire et une prise en charge de l'adolescente", pour qui le parquet a "mis en oeuvre un soutien psychologique particulier" précise-t-il. Le parquet a confié à la section de recherche de la gendarmerie de Grenoble "deux enquêtes distinctes". L'une, "ouverte du chef de provocation à la haine raciale", a pour but "de vérifier si les propos tenus sur la vidéo diffusée" par la jeune fille "sont de nature à recouvrir une qualification pénale ou s'inscrivent dans la liberté d'expression reconnue à chacun et constituant un principe à valeur constitutionnelle".

Une autre pour "menaces de mort, de commettre un crime et harcèlement"

L'autre, "ouverte du chef de menaces de mort, menace de commettre un crime, harcèlement et usage de l'identité ou de données d'identification d'autrui en vue de porter atteinte à la tranquillité et à l'honneur fait l'objet d'investigation de spécialistes en cybercriminalité", pour retrouver et poursuivre les auteurs de ces menaces "gravement attentatoires à l'intégrité" de l'adolescente. La vidéo a été postée ce week-end et a entraîné un flot de réactions avec des pro et des anti, certaines personnalités politiques prenant parti.