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Geoffrey Branger, édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : Anthony Brzeski / AFPTV / AFP , modifié à
Les habitants des communes touchées par les inondations ces derniers jours retrouvent des logements forcément dégradés. Mais il existe également des dégâts invisibles à l'instant T, car en fonction de la terre qui se dilue, le bâtiment peut se déplacer et occasionner des fragilités à plus long terme.

Revêtements de sol endommagés, mobilier et électroménager à jeter, plaques de plâtre et isolant à refaire ou encore électricité à revoir... Les sinistrés des crues de ces dernières semaines dans le Pas-de-Calais commencent à retrouver leur logement, forcément dégradé. Des dégâts visibles, mais il ne faut pas pour autant oublier tout ce que l'on ne voit pas à l'instant T, avec un risque à plus long terme souvent sous-estimé.

Lors d'une inondation, la terre se dilue, et le logement posé dessus peut se déplacer s'il n'est pas rigoureusement construit. "Le sol est humide, et quand l'inondation disparait, les fondations de la maison ou du bâtiment peuvent légèrement bouger", convient Nicolas Camphuis, codirecteur du Cepri, le Centre européen de prévention du risque d’inondation, au micro d'Europe 1.

Des fragilités qui peuvent apparaître cinq ans après les inondations

Concrètement, "vous pouvez avoir des fissures à l'intérieur des maisons parce que long d'une fondation, les différentes parties de la maison ne bougent pas de la même manière", expose-t-il, soulignant que cela dépendait également de "l'importance des mouvements". "Si vous avez des mouvements de quelques centimètres, ça ne fragilise pas la structure. Si ces mouvements sont plus importants, on peut avoir effectivement une partie de la maison légèrement déboitée par rapport à d'autres", détaille Nicolas Camphuis.

Sur le long terme, cela peut entraîner des problèmes légers, des difficultés à ouvrir ou fermer une porte par exemple, mais aussi très important, des problèmes pouvant même aller jusqu’à l’effondrement d’un bâtiment. Et comme ces fragilités peuvent apparaître un an, deux ans, voire cinq ans après, ce sera forcément très compliqué de prouver à votre assurance qu’il y a un lien avec les inondations de ces dernières semaines.