INFO EUROPE 1 – La poudrerie de Bergerac survolée par un drone
Selon les informations d'Europe 1, la nouvelle usine de poudre gros calibre d’Eurenco pour le compte de l’armée française a été survolée à deux reprises par un drone lundi soir. Une enquête a été ouverte.
Elle avait été inaugurée au printemps dernier et incarne le symbole d’une relocalisation des matières premières et de la souveraineté française dans un contexte de retour de la guerre aux portes de l’Europe. Selon les informations d’Europe 1, la poudrerie de Bergerac a été lundi soir visitée par un drone. Au total, deux survols ont été dénombrés. Et pas n’importe où, au-dessus des bâtiments dédiés à la production de cartouches pour l’armée.
Selon une source proche du dossier, le système de brouillage et d’identification de ce site sensible n’a pas fonctionné et n’a pas pu intercepter l’appareil. Plusieurs patrouilles de police ont été envoyées sur place mais le télépilote n’a pas été localisé.
Plusieurs infrastructures européennes survolées par des drones non indentifiés
La poudrerie de Bergerac a récemment ouvert quatre lignes de production de poudre gros calibre pour système d’artillerie. L’entreprise à la tête du site, Eurenco, détenue à 100% par l’État, importait la poudre depuis la fin des années 2000 depuis l’Allemagne, l’Italie ou la Suède. En 2024, l’État a décidé de relancer cette capacité nationale pour ne pas que le fabricant dépende de fournisseurs étrangers. Les charges modulaires sont censées équiper les systèmes d’artillerie, comme le canon Caesar, déployé sur le front ukrainien.
Survol d’un petit plaisantin, action de déstabilisation ou repérage et opération de renseignement d’un service étranger ? Depuis mi-septembre, plusieurs infrastructures européennes sont survolées par des drones non identifiés, conduisant en Allemagne, en Belgique ou en Suède à la fermeture temporaire du trafic aérien. Fin septembre, la base militaire de Mourmelon dans la Marne, où ont été formés des soldats ukrainiens, avait fait l’objet de survols de drones. Des "petits engins" qui ne permettaient pas de pointer l’action vers une éventuelle ingérence étrangère.