Crazy Horse 1:45
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Laetitia Drevet
Depuis 10 ans, Daniella, alias Tina Tobago, mène deux métiers de front. Elle partage son temps entre l'hôpital, où elle est infirmière, et la scène du Crazy Horse. "Ce sont deux activités pour lesquelles j'éprouve une grande passion. J'ai refusé de faire un choix", explique-t-elle mercredi sur Europe 1, à l'occasion des 70 ans du célèbre cabaret.
INTERVIEW

Infirmière le jour, danseuse la nuit. A 32 ans, Daniella, alias Tina Tobago, partage son temps entre l'hôpital et la scène du Crazy Horse. A l'occasion des 70 ans de cette salle mythique du 8ème arrondissement de Paris, elle raconte ce quotidien "chargé mais passionnant" mercredi au micro d'Europe 1. "Ce sont deux activités très prenantes et deux métiers pour lesquels j'éprouve une grande passion. J'ai refusé de faire un choix", explique Daniella. 

Cela fait maintenant dix ans qu'elle mène ses deux passions de front. Elle était déjà infirmière depuis plusieurs années lorsqu'elle a décidé de passer le concours de recrutement du Crazy Horse. La sélection est drastique. "C'est difficile car on ne peut pas savoir exactement ce qui est recherché. Les responsables du recrutement cherche un 'je ne sais quoi' chez les danseuses, que l'on ne peut pas vraiment anticiper", raconte-elle. 

Infirmière en réanimation pendant la crise sanitaire

Pendant la crise sanitaire, la jeune femme s'est portée volontaire pour intégrer un service de réanimation. "Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu une activité aussi forte. Je me suis investie intégralement. C'était très difficile, je l’ai fait pour aider mes collègues. J’applaudis le personnel médical qui continue aujourd'hui de travailler dans des conditions difficiles", explique Daniella, qui ajoute : "Je ne pourrai jamais tourner le dos à cette profession."

Malgré les efforts et l'organisation que cette double passion demande, elle n'envisage, pour le moment, de renoncer à l'une ou l'autre de ses deux professions. "C'est un exercice compliqué, il faut se connaître et connaitre ses limites, savoir si on est capable d'enchainer des journées longues. Ces deux univers requièrent d'être présent à 100%." La danseuse-soignante conclut : "Pour le moment j’essaye d’en profiter au maximum, car on ne sait jamais ce qui peut arriver."