La fille de l'infirmière interpellée était venue soutenir sa mère devant le commissariat. 1:49
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Marion Dubreuil, édité par Antoine Terrel , modifié à
Un rassemblement de soutien s'est tenu dans l'après-midi devant le commissariat du VIIe arrondissement, où l'infirmière interpellée mardi avait été placée en garde à vue. Parmi la foule, sa fille a assuré qu'elle avait manifesté pour "défendre sa profession". 
INTERVIEW

La polémique ne cesse d'enfler autour de l'interpellation musclée d'une infirmière, mardi, en marge d'une manifestation de soignants, et qui a suscité l'indignation de l'opposition de gauche. Placée en garde à vue après avoir jeté des cailloux sur les forces de l'ordre, cette femme de 52 ans devra comparaître le 25 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris, et sera jugée pour "outrages" et "violences sans interruption totale de travail (ITT)" sur personne dépositaire de l'autorité publique, a annoncé le parquet de Paris.

Lors de sa garde à vue, l'infirmière travaillant à l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif, dans le Val-de-Marne, a reconnu les faits, tout en expliquant avoir craqué, épuisée par la gestion de la crise du coronavirus à l'hôpital, avec jusqu'à 14 heures de travail par jour, et une vingtaine de patients décédés. 

L'infirmière était dans la rue "pour défendre sa profession"

Dans l'après-midi, un rassemblement de soutien s'est tenu devant le commissariat du VIIe arrondissement où elle avait été placée en garde à vue. Une centaine de personnes, parfois vêtues d'une blouse blanche ou d'un gilet jaune, y ont participé. Parmi elles, la fille de l'infirmière, espère qu'on retiendra les revendications de sa mère, plutôt que les circonstances de son interpellation. "Il faut que cette histoire ne fasse pas oublier pourquoi elle était dans la rue à la base. Si elle y a été, c'est pour défendre sa profession", a-t-elle notamment déclaré. "Il faut écouter ça, il faut écouter cette colère. Cette colère, elle est là. Elle se manifestera d'une manière ou d'une autre si personne ne l'écoute", a-t-elle encore prévenu.