Les ingénieures de GRTgAz, marraines d’"Elles bougent", et les 21 élèves de 4e et 3e de Franconville (Val-d’Oise). 1:36
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Louise Sallé , modifié à
Pourquoi les adolescentes désertent-elles autant les matières scientifiques ? À l'occasion de la semaine de l’industrie, une dizaine de "marraines" de l'association d'Elles bougent, salariées de GRT gaz, ont ouvert les portes du centre de recherche de la région parisienne dans lequel elles travaillent, à Villeneuve-la-Garenne, à 21 collégiennes.
REPORTAGE

Parmi ses objectifs de renforcement des mathématiques à l'école, le ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye souhaite tendre vers la parité filles-garçons dans les spécialités scientifiques au lycée. À l’occasion de la semaine de l’industrie, l’association de femmes ingénieures "Elles bougent" a obtenu l’ouverture d’un centre de recherche de GRT Gaz, à Villeneuve-la-Garenne, en banlieue parisienne. Une visite spécialement organisée pour 21 élèves de 4e et de 3e qui étudient dans un collège défavorisé de Franconville, dans le Val-d’Oise. 

"On entend dire que la femme doit rester à la maison"

"Je m'appelle Alexandre, je suis ingénieur de recherche", commence Alexandre, les pieds au milieu d’un grand bac à sable. Il montre ensuite aux collégiennes comment il utilise des outils high-tech pour repérer les tuyaux défaillants, et améliorer l’entretien du réseau. "Il y a plein de tuyaux qui sont enterrés sous vos pieds !", explique-t-il. "On va suivre la position de la canalisation…", indique-t-il. "Eh oui, ça sert à tout les maths, il ne faut pas avoir peur des maths, au contraire ! C'est un peu grâce à ça que l'on vient tous les jours pour développer ce genre de GPS", s’amuse-t-il. 

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© Inès Axus Ammarkhodja pour GRTgaz

Les maths, et les études scientifiques en général, sont au cœur des discussions cet après-midi, entre les adolescentes et leurs marraines de GRT Gaz. "Il y a plein de stéréotypes… On entend dire que la femme doit rester à la maison, ou devenir mère, et c'est encore présent même dans notre génération", regrette Ndaya, 14 ans. "Les clichés sont sur Twitter, partout sur les réseaux sociaux", poursuit Laetitia. "Travailler dans la mécanique, par exemple, ça n'est pas une chose courante, et on n'a pas l'habitude de voir ça."

30% des ingénieurs diplômés chaque année sont des femmes

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© Inès Axus Ammarkhodja pour GRTgaz.

"Lesquelles ont, soit une mère, soit une sœur, soit une tante qui exerce un métier d'ingénieur ou technicienne ?", les questionne Bettina, marraine de l’association. Seules quelques mains se lèvent. "4 sur 21", compte-t-elle. "Si on ne faisait pas cette démarche-là, de vous faire visiter ce site, vous n’auriez pas accès dans votre environnement à des exemples pour vous montrer que c'est possible", constate Bettina. Avant de leur rappeler un chiffre : à peine 30% des ingénieurs diplômés chaque année sont des femmes.