Les habitants de Cazaux ont dû quitter précipitamment leurs logements il y a neuf jours. 1:44
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Stéphane Place, édité par Ophélie Artaud , modifié à
Après avoir quitté précipitamment leurs logements il y a neuf jours, c'est l'heure du soulagement pour les 4.000 habitants de Cazaux qui vont pouvoir retrouver leur village ce samedi matin. Si l'incendie de La Teste-de-Buch, qui a détruit près de 7.000 hectares, est loin d'être éteint, il ne progresse plus.

Le soulagement pour une partie des habitants en Gironde. Après plus d'une semaine loin de la maison, certains peuvent enfin regagner leur domicile. En tout, plus de 36.000 habitants et vacanciers avaient été évacués par prévention depuis le début des incendies. Les feux ne sont toujours pas fixés, mais ils ne progressent plus. La préfète de la Gironde a donc autorisé un peu plus de 10.000 personnes à regagner leurs logements dès hier soir, dans le secteur de Landiras et ce matin à Cazaux, près de La Teste-de-Buch.

Soulagement et émotion

"Pas question de prendre le moindre risque." C'est ce que répète la préfecture depuis les premières évacuations. Alors, le feu vert donné ce samedi matin aux 4.000 habitants de Cazaux pour retourner chez eux à partir de 9 heures montre qu'à défaut d'être fixé, l'incendie de La Teste-de-Buch, où 7.000 hectares ont brûlé, est désormais très bien contenu par les pompiers. Retrouver sa maison après l'avoir quitté précipitamment dans la fumée il y a neuf jours, c'est à la fois un soulagement et beaucoup d'émotion.

"Quand on a su qu'on pouvait rentrer chez nous, avec mon époux, on s'est mis à pleurer de joie et de soulagement de retrouver notre maison et Cazaux", raconte Michèle. "On a tellement eu peur pour notre forêt qui malheureusement a brûlé à moitié. Et pour notre village, on sait qu'on sera aux portes de Cazaux à 9 heures, mais on ne sait pas du tout comment ça va se passer."

 

Cazaux va reprendre vie ce samedi, tout comme Landiras, Villandraut, Noaillan, Léogeats, Budos. Dans le sud de la Gironde, le second feu de forêt ne progresse plus. Les flammes y ont tout de même dévoré près de 14.000 hectares. Et là, contrairement à La Teste, c'est bien l'hypothèse criminelle qui est privilégiée. Hier soir, la procureure de Bordeaux a ouvert une information judiciaire et dix enquêteurs de la gendarmerie multiplient d'ores et déjà les investigations.