Balizac Gironde 1:43
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Benjamin Peter (à Balizac), édité par Laura Laplaud , modifié à
En Gironde, des habitants de plusieurs communes proches des feux ont été autorisés à rentrer chez eux. Pour d'autres, cela est encore difficile, la situation étant encore dangereuse. À Balizac, qui a été évacué en début de semaine, la mairie est submergée par les appels d'habitants qui veulent regagner leurs maisons et qui sont parfois à bout de nerfs.

Autour de Landiras, 2.400 habitants des communes de Cabanac et Vallagrains ainsi de que plusieurs hameaux de la commune de Saint-Magne ont été autorisés jeudi soir à rentrer chez eux. Mais pour tous les autres, il faut encore s'armer de patience. À Balizac, qui a été évacué en début de semaine, la mairie est submergée par les appels d'habitants qui veulent regagner leurs maisons et qui sont parfois à bout de nerfs.

"Ça n'arrête pas"

"Ce ne sera pas dans l'immédiat parce qu'ils veulent attendre que le feu soit vraiment maîtrisé", répond au téléphone, Cindy, la secrétaire de mairie. Les habitants appellent, ils veulent, eux aussi, rentrer chez eux. "Ça n'arrête pas. Ils veulent rentrer chez eux et ils ne comprennent pas que ce n'est pas la mairie et encore moins la secrétaire de mairie qui décide", s'agace-t-elle.

Des habitants qui pensent que la situation s'est améliorée, "sauf que non" soutient Cindy. "Ce n'est pas le cas et ils ne sont plus très patients donc ils ne sont pas très gentils."

"On ne vous a pas crié dessus"

"On ne vous a pas crié dessus", précise un habitant qui vient de recevoir une dérogation d'une demi-heure pour nourrir son chat. Quelques minutes auparavant, le ton est monté au téléphone avec la secrétaire. "C'est juste que je parle fort", ajoute-t-il. "Allez, dépêchez-vous parce que le compteur tourne", l'interrompt la secrétaire.

Certaines dérogations d'une demi-heure sont accordées pour récupérer des affaires ou nourrir les animaux. Pour la maire Nathalie Duluc, même si cela impopulaire, il faut rester prudent : "Les dix derniers jours nous ont montré qu'en deux heures tout peut basculer."

"Ils comprendront après"

"Il faut vraiment que le feu soit fixé pour que tout le monde soit tranquille et qu'on ne recommence pas une évacuation. On a tous hâte. Moi, j'habite au château d'eau, moi aussi j'ai envie de rentrer chez moi. Mais on va faire attention et tant pis, les gens ne seront pas contents, mais au moins on aura fait les choses bien. Je comprends que les gens soient agacés, mais ils comprendront après", pense-t-elle.

À 13 heures, le sous-préfet de Langon va organiser une nouvelle réunion avec les maires des communes évacuées pour voir si de nouveaux retours sont envisageables dans la soirée.