Immobilier : avant d'acheter en couple, la majorité des Français préfère attendre deux ans

Les Français en couple préfèrent attendre deux ans avant de réaliser un premier achat immobilier ensemble.
Les Français en couple préfèrent attendre deux ans avant de réaliser un premier achat immobilier ensemble. © Arnaud Paillard / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Romain Rouillard (avec Christophe Bordet) , modifié à
Selon une étude menée par Meilleurs Agents, leader de l'estimation immobilière en ligne, en partenariat avec la société de sondage Yougov, 55% des Français en couple estiment qu'il est nécessaire d'attendre au moins deux ans avant d'acquérir leur résidence principale avec leur moitié.

À quelques jours de la Saint-Valentin, la société de sondage Yougov et Meilleurs Agents, leader de l'estimation immobilière, ont livré les résultats d'une étude menée auprès des 60% de Français vivant en couple afin d'en savoir plus sur leurs projets immobiliers conjoints. Si près de 7 Français sur 10 se disent prêts à vivre avec leur conjoint moins de deux ans après le début de leur relation, la plupart d'entre eux préfère temporiser avant de franchir le cap de l'achat. Selon les résultats du sondage, 55% de nos concitoyens estiment qu'il faut attendre au moins deux ans avant d'acquérir un bien avec leur moitié.

Pour 63% des Français, cette démarche s'inscrit dans le top 3 des évènements les plus engageants pour un couple aux côtés du mariage et du premier enfant. Dans deux tiers des métropoles françaises, un achat immobilier s'accompagne d'un gain d'espace par rapport à celui offert par la location de deux biens ce pour un budget mensuel identique. Une réalité qui se vérifie également pour les couples qui envisageraient d'investir dans la pierre étant donné que l'achat leur permet de bénéficier d'une plus vaste surface dans 33 des 51 plus grandes métropoles françaises. 

Un délai d'amortissement variable selon les villes

Économiste chez Meilleurs Agents, Alexandra Verihac valide ce constat mais expose tout de même une limite : "Dans certaines villes comme Paris ou Lyon où, les prix immobiliers demeurent bien plus élevés que les loyers, le passage à l’achat ne permet pas de gagner en superficie, et ce même dans un contexte de prix immobiliers orientés à la baisse". L'étude illustre cette réalité en prenant l'exemple de Paris où la transformation de deux loyers en mensualités de prêt engendrerait une perte de 19m². 

Par ailleurs, l'amortissement d'un projet d'achat demande naturellement plus de temps dans les grandes villes. Ainsi, ce délai est en moyenne de 13 ans et 1 mois à Paris contre seulement 6 ans et 6 mois à Lille. "Ces écarts de durée d'amortissement s'explique par la variation du montant des charges mais aussi et surtout car on ne retrouve pas le même ratio loyer/prix d’une métropole à une autre. En effet, dans une ville comme Lille où les prix immobiliers sont peu élevés par rapport aux loyers, les charges liées à l’achat seront plus vite amorties que dans une ville où les loyers sont peu élevés par rapport au prix (La Rochelle)", détaille Alexandra Verihac.

Et de souligner également le rôle non-négligeable que jouent l'inflation et la hausse des taux dans l'allongement global de la durée d'amortissement. Malgré tout, l'étude souligne qu'un tiers des Français voient dans l'achat d'un bien l'opportunité de réduire leurs dépenses liées au logement tandis que 4 Français sur 10 évoquent le désir de se constituer un patrimoine.