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Thibaud Hue / Crédits photo : Myriam Tirler / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Au lendemain de l'annonce de la mort d'un adolescent de 15 ans, retrouvé pendu chez lui, les élèves du lycée qu'il a fréquenté, dans les Yvelines, sont sidérés. Si le jeune homme dégageait un profond mal-être, il n'était pas un cas isolé dans l'établissement. Des faits de harcèlement ont clairement été signalés, selon l'enquête de l'Education nationale.

Le harcèlement scolaire tue toujours. Les exemples d'adolescents mettant fin à leurs jours, excédés par les injures et les intimidations, sont nombreux. Et un nouveau cas pourrait s'ajouter à cette liste : un adolescent de 15 ans, retrouvé pendu dans sa chambre. Il a vécu l'enfer dans son lycée professionnel des Yvelines, où il avait signalé les faits l'année dernière.

Un jeune calme mais "seul" et "triste"

À la sortie des classes, les élèves du lycée Adrienne Bolland, restent sidérés. Les mains sur la tête en apprenant la nouvelle, Adeline, en classe de 3eme, le croisait régulièrement au lycée. Sous le choc, elle se souvient d'un élève discret. "C'est l'enfant calme qui fait son travail au fond de la classe et puis qui rentre chez lui. Cela fait vraiment mal au cœur de savoir qu'un élève si jeune est parti, dans notre établissement en plus", confie-t-elle.

Yasmine, 15 ans, elle avait déjà senti un profond mal-être chez ce garçon très isolé. "Je savais qu'à un moment, il y a un truc qui allait se passer avec lui. Il était seul, il était triste, toujours dans un coin. Franchement, ça me faisait de la peine", décrit la lycéenne. Selon une source proche du dossier, l'adolescent aurait été harcelé par deux élèves. Un cas qui ne serait pas isolé dans l'établissement.

Ni discours, ni minute de silence

Adeline, comme d'autres élèves, a, elle aussi, affronté les moqueries et les humiliations. Elle pointe du doigt son établissement : "Ils prenaient ça pour de la chamaillerie. La professeure disait que ce n'était pas entièrement leur faute [aux harceleurs, ndlr] mais aussi de la nôtre", explique-t-elle. 

D'après les élèves et à leur grand regret, il n'y aurait eu ni minute de silence, ni discours du corps enseignant. Ils demandent davantage de prévention du harcèlement. La justice appelle, elle, à la prudence quant aux causes du passage à l’acte.