Ile de Ré : la corrosion du câble de pont rompu due à une mystérieuse mousse de polyuréthane

Une étude a été lancée par le département pour expliquer la présence de cette mousse autour du câble.
Une étude a été lancée par le département pour expliquer la présence de cette mousse autour du câble. © XAVIER LEOTY / AFP
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avec AFP
La rupture d'un câble du pont de l'île de Ré a été causée par la corrosion, due elle-même à la présence inhabituelle de mousse de polyuréthane.

La corrosion qui a rongé un des 72 câbles de tension du pont de l'île de Ré, en Charente-Maritime, dont la rupture a été constatée mi-septembre, est due à un "incident de mise en oeuvre" : la présence "inhabituelle" de mousse de polyuréthane, ont indiqué jeudi les collectivités locales.

De la mousse polyuréthane autour du câble. Lors du retrait en début de semaine de la tête d'ancrage du câble, à environ 40 cm du point de rupture, a été "constatée à cet endroit la présence de mousse de polyuréthane au lieu du coulis de ciment normalement injecté", a indiqué le conseil départemental. "Pour une raison encore inconnue", la mousse polyuréthane a été injectée autour du câble avant qu'il ne soit coulé dans le béton, a précisé à l'AFP Lionel Quillet, président de la Communauté des Communes de l'île de Ré. Or ce matériau a la particularité de conserver l'humidité, ce qui a entraîné une "lente corrosion" depuis sa mise en service en 1988.

Une étude a été lancée par le département pour expliquer la présence de cette mousse, et pour vérifier son éventuelle présence sur d'autres câbles du pont. Mais "normalement, il n'y a pas de mousse de polyuréthane sur les autres câbles", a assuré Lionel Quillet.  La présence de mousse de polyuréthane n'a d'ailleurs été constatée "ni a proximité de la deuxième tête d'ancrage du câble qui a cédé, ni à aucun autre point visible du câble rompu", a ajouté le conseil départemental dans un communiqué.

Deux mois de travaux. Le département a précisé que le remplacement du câble prendrait environ deux mois, entre préparation et chantier proprement dit. Pendant cette période, les restrictions de circulation sont maintenues : limitation de la vitesse à 50 km/h, au lieu de 80 habituellement, et interdiction de circulation des convois exceptionnels de plus de 40 tonnes. Le pont de l'île de Ré, ouvert à circulation il y a 30 ans, est le deuxième plus long de France, un ouvrage de 2,9 km de long sur 15,50 m de large, réalisé en 20 mois par Bouygues Travaux Publics, filiale de Bouygues Construction.