Vignes 1:46
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Tatiana Geiselmann // Crédit photo : Frédéric Scheiber / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Soleil et chaleur dans le sud, temps pluvieux et frais dans le Nord : cet été, la France est coupée en deux. Une bien mauvaise nouvelle pour les viticulteurs alsaciens, qui subissent les assauts de la pluie. Conséquence directe : l'oïdium, un champignon, se propage dans les vignes et menace les récoltes.
REPORTAGE

Un temps maussade, ponctué de seulement quelques éclaircies : le nord de la France connaît un été particulièrement pluvieux. À quelques semaines des vendanges, cela commence à inquiéter les viticulteurs, alors que l'afflux de pluie et d'humidité favorise les maladies. En Alsace, par exemple, un champignon qui s'attaque aux raisins, est en train de proliférer.

Des conditions propices à l'apparition du champignon

Un rapide tour dans les 30 hectares de vignes de Jean-Christophe suffit pour repérer les raisins attaqués par l'oïdium. "La par exemple, on voit bien sur ce grain que la baie a éclaté. On dit qu'elle montre les dents. Cela signifie qu'on voit les pépins de raisin. D'ici les vendanges, elle sera complètement ouverte et ça donnera plus rien", résume l'exploitant au micro d'Europe 1. 

En cause, la météo humide de ces dernières semaines et les grands écarts de température entre le jour et la nuit, propice à l'apparition du champignon. "En 32 ans de métier, je n'ai jamais vu des parcelles atteintes par l'oïdium à ce point-là. Dans certaines parcelles, il n'y aura pas de récolte pour certains", ajoute Jean-Christophe.

Le souffre au secours de la vigne

Lui-même devrait cependant être épargné car depuis des semaines, il se démène pour protéger ces raisins en allant régulièrement dans ses vignes. "Il faut que le raisin soit aéré. Cela veut dire qu'on enlève un peu les feuilles qui viennent cacher les raisins où justement, l'eau peut stagner et puis faire progresser l'oïdium", souligne le viticulteur. 

Autre solution : pulvériser du soufre sur les vignes, ce que Jean-Christophe fait depuis près de trois mois. "La semaine dernière, je pensais qu'on avait fini avec les traitements. Mais vu la météo qu'on a, je pense qu'on sera obligé d'en faire un dernier pour être plus serein", confie-t-il.