Seillans 2:04
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Solène Delinger , modifié à
Depuis le mois de mai, le village de Seillans, dans le Var, limite la consommation d'eau à 150 ou 200 litres maximum par personne et par jour. Et les restrictions pourraient devenir encore plus drastiques s'il ne pleut pas d'ici quelques semaines, comme l'explique René Ugo, le maire de la commune, au micro de Lionel Gougelot sur Europe 1.

La sécheresse a conduit la régie des eaux de Seillans, dans le Var, à surveiller et à imposer un rationnement de l'eau. Au-delà de 150 litres par jour et par personne, le débit est diminué au moyen d'un dispositif installé sur le compteur. Au micro de Lionel Gougelot sur Europe 1 lundi matin, René Ugo, le maire de la commune, explique que les habitants ont dans un premier temps été surpris par cette mesure. 

Un résultat très "satisfaisant"

"Cela les a un peu surpris parce que nous étions des précurseurs à Seillans. Nous nous sommes retrouvés les premiers en France à manquer d'eau. Mais aujourd'hui, ce que je peux vous dire, c'est qu'ils ont bien compris et sont tous très disciplinés", explique-t-il. "Au point que l'équilibre entre la production, qui est quand même limitée et la consommation qui est tout aussi limitée, est toujours maintenu. Et ils n'ont pas manqué d'eau. Ça, c'est le résultat qui est vraiment très satisfaisant."

"Il faudra peut-être rationner à 100 litres"

Mais, le maire de Seillans craint qu'il ne pleuve pas. "En l'absence de pluie, les choses peuvent s'aggraver et c'est ce que nous redoutons beaucoup. Alors là, qu'est-ce qui se passera en septembre ? C'est la grande interrogation", s'inquiète René Ugo sur Europe 1, qui envisage toutes les options si ce scénario catastrophe se produit.

"S'il y avait vraiment rupture, il faudrait rationner. Il faudrait peut-être passer de 250 litres, la norme nationale qui permet d'avoir une vie normale, à 100 litres. 100 litres, c'est peut-être un minimum. Il faut espérer que l'eau revienne, et que les choses s'équilibrent et que partant de là, on puisse retrouver un cycle normal", conclut-il.