Hôtellerie-restauration : le gouvernement prolonge le dispositif de chômage partiel à 100%

Le gouvernement a annoncé mardi la prolongation du chômage partiel à 100% jusqu'à la fin de l'année pour le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et des cafés.
Le gouvernement a annoncé mardi la prolongation du chômage partiel à 100% jusqu'à la fin de l'année pour le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et des cafés. © Philippe LOPEZ / AFP
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avec AFP
Le dispositif de chômage partiel pour le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et des cafés est prolongé jusqu'au 31 décembre avec une indemnisation à hauteur de 100% de la part de l'État. Cette annonces intervient quelques jours après de nouvelles restrictions pour les professionnels du secteur afin de limiter la propagation du coronavirus.

Le gouvernement a annoncé mardi la prolongation du chômage partiel à 100% jusqu'à la fin de l'année pour le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et des cafés à l'issue d'une rencontre avec des représentants du secteur. "Nous allons prolonger le dispositif de chômage partiel avec une indemnisation à 100% jusqu'au 31 décembre de cette année pour tous les hôtels, cafés, restaurants qui sont touchés par la crise", a détaillé le ministre de l'Économie Bruno Le Maire devant les journalistes.

 

Pas de justification de baisse de chiffre d'affaires

Cette mesure concerne les entreprises du secteur "sous le coût d'une fermeture administrative, celles qui connaissent des restrictions d'ouverture ou qui fonctionnent normalement", sans qu'elles aient à justifier d'une baisse du chiffre d'affaires, a-t-on précisé du côté de Bercy. Du côté de Matignon, on chiffre cette prolongation du dispositif "de l'ordre d'une centaine de millions d'euros d'ici à la fin de l'année", sous réserve de l'évolution de la situation. Des représentants du secteur ont reconnu que le gouvernement a "musclé" certaines mesures.

Chômage partiel jusqu'au 31 décembre avec une charge nulle pour les entreprises

"Ce qui est essentiel c'est effectivement le chômage partiel, jusqu'au 31 décembre, avec une charge pour les entreprises de zéro", s'est satisfait Roland Héguy, président de l'Umih, principal syndicat du secteur des hôtels, cafés, bars, restaurants et discothèques. Le dispositif devait prendre fin au 1er novembre. Mais "tout n'est pas réglé, nous n'allons pas dire que nous sortons totalement rassurés", a nuancé Didier Chenet, président du GNI, qui représente les hôteliers indépendants français.

 

 

Un "plan de survie"

"Contrairement à d'autres secteurs, nous ne sommes pas dans la reprise, nous sommes dans la survie. C'est un plan de survie", a-t-il poursuivi. Par ailleurs, les représentants des professions concernées ont pointé du doigt le manque de concertation avec le ministère de la Santé et demandent une discussion avec les autorités pour comprendre les chiffres sur l'évolution sanitaire sur la base desquels ont été prises des mesures de restriction, sans véritable "concertation" ni "connaissance de nos métiers".

Bruno Le Maire recevra la semaine prochaine le secteur de l'événementiel, comme les traiteurs avec plus de 20 salariés, pour évaluer quelles mesures spécifiques devront être prises. Toute une série de mesures avait été annoncée la semaine dernière par le gouvernement pour venir en aide aux entreprises contraintes de fermer, qui pourront percevoir jusqu'à 10.000 euros par mois du Fonds de solidarité. Des mesures d'exonérations de charge seront prises "le plus rapidement possible", a aussi précisé le ministre de l'Économie.