Malgré les interdictions de rassemblement, les autorités s'attendent à voir 15.000 personnes manifester à Paris contre les violences policières. 1:11
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Alain Acco, édité par Ugo Pascolo , modifié à
À quelques heures de deux rassemblements parisiens contre les violences policières interdits, le commandant de police Christophe Rouget estime au micro d'Europe 1 que "certains extrémistes de gauche" veulent reproduire en France les émeutes qui ont éclaté aux États-Unis à la suite de la mort de George Floyd. 
INTERVIEW

"Une possibilité d'un rassemblement nombreux, et à risques." Voilà pourquoi les autorités ont interdit les rassemblements qui doivent avoir lieu ce samedi après-midi contre les violences policières. Mais malgré tout, d’après les informations d'Europe 1, la police s’attend à la présence de près de 15.000 personnes dont 100 à 200 casseurs et membres de l’ultra gauche. Il y aura "beaucoup de jeunes" à ces rassemblements, prédit ainsi au micro d'Europe 1 le secrétaire général adjoint du syndicat des cadres de sécurité intérieure (SCSI), Christophe Rouget. 

"Une forte période émotionnelle"

"Tout le monde à les images du meurtre de George Floyd en tête, nous sommes dans une forte période émotionnelle, et beaucoup de jeunes qui ne sont plus scolarisés à la suite de la crise sanitaire veulent sortir et partager cette émotion", avance le commandant. Mais ce qui inquiète peut-être le plus le policier, c'est l'autre partie de la manifestation, celle constituée de "certains extrémistes de gauche, anticapitalistes, antifas, ultras-jaune, membres de mouvements identitaires ou communautaristes qui veulent importer les émeutes américaines en France". 

Des "débordements inacceptables" lors d'un rassemblement 

C'est ce qu'il s'est passé selon lui "lors de la manifestation en mémoire d'Adama Traoré" mardi, dans le 17ème arrondissement de Paris, un rassemblement pacifique dont la dispersion a vu éclater des heurts. Des "débordements inacceptables" aux yeux du commandant "avec des barricades, des incendies, le périphérique bloqué, de nombreuses provocations et insultes envers nos collègues policiers qui ont dû faire preuve de beaucoup de sang froid".