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Hommage au conducteur de TGV mort dans son train la veille de Noël

Europe 1 avec AFP . 1 min
Hommage au conducteur de TGV mort dans son train la veille de Noël
© PHILIPPE HUGUEN / AFP

Les proches du conducteur de TGV qui a sauté de son train en marche le soir du réveillon de Noël lui ont rendu un dernier hommage, ce vendredi. Plus de 300 personnes ont participé aux obsèques de Bruno Rejony. Son geste serait lié à des problèmes "personnels et familiaux".

Un homme "généreux" qui laisse "un grand vide" : famille, amis et camarades syndicalistes ont rendu vendredi à Saint-Étienne un dernier hommage au conducteur de TGV, qui a sauté de son train en marche le soir du réveillon de Noël. Plus de 300 personnes ont participé aux obsèques de Bruno Rejony, 52 ans, organisées par ses proches dans un crématorium, avant une cérémonie à l'initiative de la CGT, syndicat dont le cheminot était un membre actif.

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"Il défendait son métier avec sincérité et fierté"

"Bruno était quelqu'un de généreux et attentif", a déclaré Mireille Carrot, secrétaire de la CGT de la Loire, devant un parterre qui comptait de nombreux responsables nationaux de la Confédération, dont son numéro 2 Laurent Brun. Entré à la SNCF en 1997, "la défense de sa profession, si souvent pointée du doigt et attaquée, était sa plus grande passion militante", a-t-elle ajouté. "Il défendait son métier avec sincérité et fierté".

L'ancien secrétaire général de la CGT Cheminots dans la Loire était le "spécialiste des causes désespérées, tels que conseils de disciplines et entretiens disciplinaires" et les gérait "de main de maître", a relevé pour sa part Raphaël Lyonnet, délégué régional du syndicat.

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Le 24 décembre, vers 20H00, Bruno Rejony conduisait un TGV quand il a "mis fin à ses jours alors que le train était en train de rouler" en Seine-et-Marne, selon les informations communiquées par la SNCF. Les dispositifs d'arrêt automatique s'étaient enclenchés et le train avait stoppé sans complication, mais le suicide avait entraîné d'importantes perturbations sur la ligne à grande vitesse Sud-Est.

Son geste serait "plutôt lié à des problèmes personnels et familiaux très importants qu'à des problèmes professionnels", avait avancé le ministre des Transports Philippe Tabarot. La CGT régionale avait dénoncé une "communication hâtive de la direction nationale de la SNCF" et "les explications douteuses du ministre", appelant à attendre les résultats de l'enquête ouverte pour déterminer les causes du suicide.

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"Malgré les moments difficiles de la vie, Bruno avait toujours assumé", a relevé Mireille Carrot vendredi. "Aussi, aujourd'hui, nous restons avec un grand vide qui accompagne ce mystère qu'il laisse derrière lui".