Natalia, 39 ans, travaille en cuisine quatre demi-journées par semaine. 1:53
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Lionel Gougelot , modifié à
Alors qu'ils peinent à recruter du personnel de salle ou en cuisine, certains restaurateurs ont décidé d'embaucher des réfugiés ukrainiens, souvent des femmes. Au "O'dit Vin" à Templeuve-en- Pévèle, près de Lille, Natalia, 39 ans, travaille en cuisine quatre demi-journées par semaine. Malgré la barrière de la langue, elle s'est rapidement adaptée à cette nouvelle vie.

Face au manque de main-d'œuvre, certains professionnels de la restauration ont décidé de tendre la main et d'embaucher des réfugiés ukrainiens. C'est le cas des patrons du restaurant "O'dit Vin" à Templeuve-en-Pévèle, près de Lille qui ont embauché Natalia, 39 ans, une réfugiée ukrainienne, le mois dernier. Mère de famille, elle est arrivée dans le Nord il y a deux mois avec ses quatre enfants âgés de 3 à 15 ans. Son mari étant resté au pays pour s'engager dans le conflit.

Une bénédiction pour ces restaurateurs

En un peu plus d’un mois, Natalia est devenue indispensable en cuisine. "Elle aide à la plonge, elle est un peu commis de cuisine pour éplucher les légumes, aider le chef et le second, de temps en temps, elle va aussi en salle pour quelques petites tâches de rangement, elle nous aide beaucoup", détaille Anne-Sophie Van Haesebrouck, la patronne du restaurant.

Avec son mari, François, Anne-Sophie a embauché la jeune femme ukrainienne en urgence après la démission de son employée française. "C'est une aide énormément précieuse, car malheureusement depuis le confinement et le Covid-19 on ne trouve plus de personnel en cuisine", raconte-t-elle.

Logée dans un centre d’accueil de la commune, Natalia ne parle ni français ni anglais, mais pour effectuer les tâches qu’on lui confie, cela ne pose aucun problème. "Grâce à Google traduction, c'est nickel, après on comprend avec les gestes", explique Anne-Sophie.

"C'est un grand soulagement"

De son côté, Natalia n’en finit plus de remercier ses patrons. Ce travail, 20 heures par semaine rémunéré au Smic, est un premier pas pour son intégration et son efficacité a bluffé toute l’équipe. "Pour nous, c'est un grand soulagement, heureusement qu’on l’a…", assure Guillaume, le chef.

"C’est une belle personne, elle est toujours souriante, volontaire et elle ne rechigne pas du tout sur le travail", approuve Anne-Sophie. Un autre poste en cuisine est encore à pourvoir. Si d’autres candidates ukrainiennes se présentes, elles seront ici toujours les bienvenues.