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Louise Sallé / Crédits photo : ARNAUD LE VU / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Le ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal a demandé aux recteurs un "audit" sur les situations de harcèlement scolaire qui leur ont été remontées durant l'année scolaire 2022/2023. Les conclusions sont attendues dans quatre semaines pour changer ce qui ne fonctionne pas.

Devant les recteurs réunis exceptionnellement lundi après-midi, Gabriel Attal a promis un "électrochoc à tous les niveaux" dans la lutte contre le harcèlement scolaire. "Mon rôle, votre rôle, n'est pas de protéger une Institution à tout prix, mais de protéger à tout prix nos élèves, nos enfants", a-t-il déclaré selon des propos rapportés par son entourage. Un audit sur la gestion des cas de harcèlement de septembre 2022 à septembre 2023 sera lancé dans chaque académie. Les conclusions sont attendues dans quatre semaines pour changer ce qui ne fonctionne pas. Comment un rectorat doit-il réagir lorsqu'un cas de harcèlement est porté à sa connaissance ?

Un référent dans chaque rectorat

Dans chaque rectorat existe un référent dédié à la lutte contre le harcèlement qui traite des cas les plus graves, qui lui sont remontés par des chefs d'établissement ou par des familles qui se plaignent d'inaction à l’égard de leur enfant harcelé.

Cette personne entre ensuite en contact avec les équipes pédagogiques, les parents d’élèves, les enfants impliqués pour organiser une médiation. Mais ce n’est pas systématique, comme l'explique Jean-Pierre Bellon, fondateur de l'association pour la prévention des phénomènes de harcèlement entre élèves. "Ce que dit très clairement le code de l'éducation, c'est le droit pour chaque élève de suivre une scolarité sans harcèlement. Après, il n'est mentionné nulle part qu'il y a une obligation pour les rectorats de traiter les situations et je crois qu'il est très important que le ministre dise très clairement à tous les rectorats qu'il y a obligation à traiter systématiquement toutes les situations", précise-t-il.

Le chef d'établissement peut décider d'éventuelles sanctions

Par ailleurs, à la fin de l'une médiation avec le rectorat, si celle-ci a pu avoir lieu, c'est au chef d’établissement de décider d’éventuelles sanctions. Et il peut ne rien se passer si celui-ci arrête de s'en occuper. Le renvoi de balle peut ainsi durer pendant une longue période entre école et administration.