Handicap : à Toulouse, une association expérimente un guichet unique pour améliorer la prise en charge

A Toulouse, une association fait en sorte que les bilans et les soins soient pris en charge par l’Assurance maladie (Illustration).
A Toulouse, une association fait en sorte que les bilans et les soins soient pris en charge par l’Assurance maladie (Illustration). © AFP
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Benjamin Peter (correspondant à Toulouse), édité par Gauthier Delomez / Crédits photo : AFP
Une conférence nationale du handicap doit se tenir ce mercredi à l'Élysée pour évoquer notamment le diagnostic précoce des troubles dys, qui concerneraient un enfant par classe en moyenne. Si ces troubles sont souvent mal compris et mal gérés en France, à Toulouse, une association a pris le problème à bras le corps.

Les troubles "dys", comme la dyslexie ou la dyscalculie, ainsi que les troubles du comportement, concerneraient un enfant par classe en moyenne en France. Et ces derniers sont souvent mal accompagnés. Alors que se déroule ce mercredi à l'Élysée une conférence nationale du handicap, Europe 1 s'est rendue à Toulouse, en Haute-Garonne, où une expérimentation d’un lieu regroupant des professionnels formés permet d’accélérer le diagnostic et donc la prise en charge.

L'enfant "est cadré, géré"

"Ça faisait trois ou quatre ans qu’on était en errance et qu'on nous répondait "problème d’éducation" et "enfant mal élevé", rapporte Isabelle, la maman d'un jeune garçon prénommé Perceval et âgé de 10 ans. Cette mère de famille a trouvé des professionnels formés aux troubles du comportement qui ont diagnostiqué à son enfant un TDAH, un trouble de l’attention avec hyper activité. Ils ont pu lui proposer une prise en charge adaptée. "Le trouble du comportement est là, mais il est cadré, il est géré", relate-t-elle au micro d'Europe 1. "Il commence à se faire des copains. C’était quelque chose qui avant était juste pas possible."

À Toulouse, Thiebault-Noel Willig, le président d’Occitadys - une association spécialisée et destinée aux professionnels, a créé Éventail 31, un lieu qui regroupe 23 professionnels libéraux et qui fait en sorte que les bilans et les soins soient pris en charge par l’Assurance maladie, alors que la facture peut quelque fois grimper à 1.500 ou 2.000 euros pour les familles. "La révolution qu’on a lancé, c’était de dire 'il faut que les familles aient accès aux bilans sans dépenses de leur part'", explique-t-il, soulignant que cela permettait de gagner "du temps dans le diagnostic" et d'éviter "la souffrance psychologique".

Ce lieu propose un guichet unique pour identifier ces troubles du comportement dès le plus jeune âge. Éventail 31 voit 850 enfants par an et tente de rattraper le retard accumulé depuis des années en matière de diagnostic de ces troubles. L’expérience sera évaluée en fin d’année et le dispositif, s'il est concluant, pourrait être généralisé dans la plupart des départements.