Guy Charmot, doyen des Compagnons de la Libération, meurt à 104 ans

Seuls quatre Compagnons de la libération sont encore en vie.
Seuls quatre Compagnons de la libération sont encore en vie. © CHARLES PLATIAU / POOL / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Après cette disparition, il ne reste que quatre Compagnons de la Libération encore en vie. 

Le doyen des Compagnons de la Libération, Guy Charmot, est décédé lundi à l'âge de 104 ans, ne laissant derrière lui que quatre de ces résistants de la première heure de la Deuxième guerre mondiale encore vivants, a annoncé l'Élysée.

Emmanuel Macron "salue avec émotion la mémoire d'un homme qui s'est engagé avec un courage et une abnégation exceptionnels pour la liberté et l'honneur de la France", indique la présidence dans un communiqué.

1.038 Compagnons de la Libération avaient été distingués. Guy Charmot était né le 9 octobre 1914. Après sa disparition, il ne reste que quatre Compagnons de la Libération encore en vie, sur les 1.038 qui avaient été distingués pour leur engagement au sein de la France libre pendant l'Occupation allemande.

Les quatre autres - Daniel Cordier, Hubert Germain, Pierre Simonet et Edgard Tupët-Thomé - sont âgés d'au moins 96 ans. Il est prévu que le dernier d'entre eux qui décédera sera inhumé au Mont-Valérien, à Suresnes, dans les Hauts-de-Seine. Ce site a été le principal lieu d'exécution de résistants et d'otages par l'armée allemande durant la Seconde guerre mondiale avant que Charles de Gaulle y inaugure le Mémorial de la France combattante.

Il avait rallié la résistance en septembre 1940. Guy Charmot était un médecin militaire en poste en Haute-Volta (ancienne colonie française devenue le Burkina Faso en 1984) quand, en septembre 1940, il avait rallié au Cameroun les Forces françaises libres (FFL) du général de Gaulle. Médecin du bataillon de marche numéro 4, il avait participé aux combats en Syrie, Ethiopie, Libye, Tunisie, Italie puis en Provence. 

Après la guerre, il était devenu médecin des Hôpitaux d'Outre-mer et professeur du Service de santé des armées, effectuant de nombreux séjours en Afrique jusqu'en 1965. Il était ensuite entré au service de Recherches thérapeutiques de Rhône-Poulenc.