Guerre en Ukraine : entre soutien et crainte, les Français partagés sur l’aide à Kiev
Alors que Vladimir Poutine appelle les soldats ukrainiens à déposer les armes et que Donald Trump juge les discussions sur une trêve "productives", une majorité de Français exprime son inquiétude face à une possible extension du conflit. Entre soutien à l’Ukraine et crainte d’une escalade, le débat divise l’opinion publique.
Vladimir Poutine a appelé vendredi les soldats ukrainiens à déposer les armes dans la région de Koursk, en écho à Donald Trump qui juge les discussions sur une trêve "productives" quand Kiev accuse Moscou de "chercher à enliser tout le monde". Dans ce contexte imprévisible, 76% des Français sont inquiets que le conflit militaire se propage dans d’autres pays proches de la Russie et 64% qu’il se propage en France, selon un sondage Elabe.
"Ça peut mal tourner pour nous"
Certains Français, comme Théo, pensent que l'Hexagone devrait stopper les aides pour éviter le conflit. "Ce serait bien de continuer à aider, mais si c'est pour nous mettre nous-mêmes dans l'embarras... Je ne sais pas si c'est forcément une bonne solution. Comme tout le monde, j'aurais peur, je pense que la guerre, c'est un truc que personne ne voudrait avoir", témoigne-t-il au micro d'Europe 1.
Continuer d'envoyer de l'argent, des armements et même des vêtements à l'Ukraine est un message politique, d'après Thibaut, Strasbourgeois. "Ça peut mettre en défaut les relations qu'on a avec la Russie et les États-Unis. Et étant donné que ça ne nous regarde pas tant que ça, je ne comprends pas trop l'aspect stratégique à s'en mêler. Si on commence à s'embrouiller avec les plus grosses puissances, ça peut mal tourner pour nous", avance-t-il.
"On se doit l'entraide"
Mais d'autres Strasbourgeois, conscients des risques, souhaitent que la France continue dans sa lancée. "Je pense qu'on se doit l'entraide. Si un jour ça nous arrive, j'aimerais bien qu'on nous aide", "c'est un besoin fondamental d'aider son prochain, c'est important mais ça fait peur...", lancent ces deux riverains.