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Antoine Bienvault avec AFP / Crédits photo : IAN LANGSDON / AFP
La grève des contrôleurs de la SNCF se poursuit samedi en plein chassé-croisé des vacances d'hiver et avec seulement un TGV sur deux en circulation, affectant au total 150.000 voyageurs, selon la société. Europe 1 est allée à la rencontre des voyageurs en gare Montparnasse à Paris.

À la gare Montparnasse, certains chanceux ont décroché un billet pour quitter la capitale, malgré la grève des contrôleurs de la SNCF qui se poursuit. En plein chassé-croisé des vacances d'hiver et avec seulement un TGV sur deux en circulation, affectant au total 150.000 voyageurs, selon la société, ce week-end voit les premiers retours de la zone C (Paris, Montpellier et Toulouse) mais aussi les départs de la zone A (Lyon, Bordeaux, Dijon...). La circulation des trains est "fortement perturbée" depuis jeudi 20 heures et jusqu'à lundi 8 heures, a prévenu la SNCF.

 

"C'est assez énervant"

Les grèves en période de vacances, Sylvie y est désormais habituée. Pour ce jour de départ vers le sud-ouest de la France, elle a donc été prévoyante. "Comme je suis abonnée et que je savais qu'il y avait une grève, j'ai fait deux réservations. Le premier a été supprimé et j'ai eu le deuxième. Il faut s'y prendre à l'avance", glisse-t-elle.

Plus loin, dans le hall de la gare, Robin et son ami ont bien failli ne pas partir. Il y a deux jours, leur TGV vers la Bretagne a été annulé. "On devait partir à Rennes, on a dû prendre deux TER. Le premier s'arrête au Mans, et après on en reprend un autre vers Laval-Rennes. Ça doit être une demi-heure de plus, c'est assez énervant car c'est toujours au moment où il y a le plus de gens impactés", lance-t-il.

Pour tenter de limiter les dégâts, la SNCF a déployé en gare une cinquantaine d'agents supplémentaires pour orienter les voyageurs, dont Franck, gilet rouge sur les épaules. "On a eu à 7 heures du matin un premier train pour Hendaye, un groupe d'enfants qui devaient partir mais ils n'avaient pas forcément de billet comme leur train avait été supprimé. On fait du sur-mesure dans ces périodes-là mais tous les gens qui ont des billets peuvent circuler", informe-t-il. 

 

Pas de chaos dans les gares

Malgré tout, la grève n'a pas entraîné de chaos dans les gares, les voyageurs prenant les devants en renonçant à leur déplacement, en changeant leurs billets ou en adoptant d'autres modes de transport. 

Le service est réduit de moitié sur les lignes TGV Inoui et Ouigo, ainsi que pour les Intercités. La compagnie annonce un trafic "normal" pour les trains Ouigo classiques et "perturbé" pour les liaisons européennes, comme l'Eurostar. La circulation est meilleure sur les lignes locales avec "en moyenne, 8 TER sur 10". Les clients concernés ont été tous prévenus par courriel ou SMS, assure la SNCF.

La priorité a été donnée aux liaisons vers les Alpes, où les trains étaient complets dans les deux sens, selon la compagnie. En contrepartie, certaines lignes sont davantage touchées, à l'image de Paris-Bordeaux, où les deux tiers des trains sont annulés.