L'école de journalisme de Grenoble s'indigne de "propos haineux" publiés par un groupe d'anciens élèves

Les propos étaient relayés via un groupe privé sur le réseau social Facebook.
Les propos étaient relayés via un groupe privé sur le réseau social Facebook. © JOEL SAGET / AFP
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avec AFP , modifié à
L'école explique avoir "appris avec stupéfaction" l'existence d'un groupe créé il y a trois ans par des étudiants sur lequel "plusieurs autres" avaient été "la cible de dénigrement".

La direction de l'École de journalisme de Grenoble (EJDG) a fait part de son indignation après la découverte de l'existence sur Facebook d'un groupe privé où d'anciens étudiants ciblaient des camarades de promotion par des "propos haineux".

Un groupe privé baptisé "Ultim-hate". Dans un communiqué reçu mercredi par l'AFP, l'école explique avoir "appris avec stupéfaction" l'existence de ce groupe créé il y a trois ans par des étudiants - supprimé lundi après les révélations de "la Ligue du LOL" - sur lequel "plusieurs autres" avaient été "la cible de dénigrement". Mardi, trois anciennes étudiantes de l'école ont dévoilé sur Twitter les agissements de leurs camardes sur "Ultim-hate", un groupe privé sur le réseau social Facebook où une quinzaine de camarades de promotions - garçons et filles - publiaient régulièrement des railleries en ciblant d'autres étudiants.

"J'ai fini par quitter le groupe Facebook inter promo de mon école de journalisme après avoir été la cible de certains agissant comme cette #LigueduLOL que l'on découvre tous avec effroi depuis vendredi", a raconté dimanche sur son compte Twitter Marylène Iapichino, une ancienne étudiante de l'établissement.

"Je crois que le message est bien passé". "Le harcèlement sous couvert d'humour que l'on ne serait pas assez cool pour comprendre, ça commence avant même l'entrée dans les rédactions", avait ajouté la jeune femme, qui a quitté l'EJDG il y a deux ans. Depuis, les témoignages se sont succédé au sein de l'établissement, poussant la direction à l'organisation mardi soir d'une réunion avec l'ensemble des étudiants "pour échanger sur ces dérives et sur les moyens d'éviter qu'elles se reproduisent à l'avenir". "L'équipe pédagogique a pu parler, ce matin (mardi matin), avec les anciennes étudiantes qui se sont exprimées hier (lundi) et les a assurées de son plein soutien", a souligné la direction, condamnant des "propos haineux".

"Je crois que le message est bien passé. Ne laissons plus ce genre de groupes ou moqueries circuler, dans quelque école que ce soit. Si certains peuvent en effet le prendre à la rigolade, cela touche bien plus d'autres étudiants. Alors n'hésitez pas, PARLEZ !", souligne mercredi sur son compte Twitter Céline Argento, une autre étudiante qui a témoigné des agissements de ses camarades.