Grand Stade de Lille : le président de la métropole lilloise mis en examen

Le projet d'Eiffage coûtait 108 millions d'euros de plus que celui du consortium Norpac-Bouygues.
Le projet d'Eiffage coûtait 108 millions d'euros de plus que celui du consortium Norpac-Bouygues. © Capture d'écran Google Earth
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avec AFP
La justice s'intéresse à l'attribution du marché du Grand Stade de Lille au groupe Eiffage en 2008.

Le président de la Métropole européenne de Lille (MEL), Damien Castelain, a été mis en examen mercredi pour "favoritisme" et "corruption" dans l'enquête sur l'attribution du marché du Grand Stade de Lille au groupe Eiffage en 2008. Damien Castelain (sans étiquette) "a été mis en examen pour corruption et favoritisme. Mais à l'époque de l'attribution du marché, il n'était qu'un des très nombreux élus communautaires, il n'était pas aux commandes de la MEL!", a déclaré à l'AFP Me Florence Rault. Son client avait été placé en garde à vue lundi, avec quatre autres personnes, un autre ancien élu communautaire, deux anciens cadres d'Eiffage et un gérant de société.

Le chantier attribué au groupe Eiffage. Une information judiciaire avait été ouverte le 1er octobre 2012 sur les conditions d'attribution du chantier au groupe de BTP Eiffage, à la suite d'une plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges d'instruction déposée par Eric Darques. Cet ancien élu (RPF) de la ville de Lambersart voulait comprendre pourquoi le chantier avait été attribué à Eiffage, dont le projet présentait pourtant un surcoût de 108,5 millions d'euros par rapport à celui du consortium Norpac-Bouygues.

Selon lui, un premier rapport adressé aux élus de la communauté urbaine pour alimenter leur réflexion, daté du 23 janvier 2008, donnait la meilleure note au groupe Norpac-Bouygues, alors qu'un second rapport, daté du 1er février 2008, jour du vote, mais rédigé selon lui postérieurement, notait plus favorablement le groupe Eiffage.