"Gilets jaunes" : "Il ne faut pas que le mouvement se termine mal", affirme Bernard Tapie

Bernard Tapie refuse de jouer un rôle dans le mouvement des "gilets jaunes".
Bernard Tapie refuse de jouer un rôle dans le mouvement des "gilets jaunes". © AFP
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Soutien affirmé des "gilets jaunes", l'ancien ministre de François Mitterrand a expliqué dans une interview au "Parisien" que les différentes branches du mouvement devaient s'accorder.

Samedi, lors de "l'acte 8" des "gilets jaunes" à Marseille, Bernard Tapie a mis à disposition de certains manifestants une salle du journal La Provence, dont il est propriétaire. Fervent soutien du mouvement, l'ancien ministre de François Mitterrand et homme d'affaires s'est exprimé dans Le Parisien, estimant que les gilets jaunes "devaient se mettre d'accord". 

"La colère se manifestera d'une autre manière, pire que maintenant", affirme d'emblée Bernard Tapie. "Ou bien tout le monde doit se mettre d'accord", ajoute-t-il. Samedi, pendant que des "gilets jaunes" étaient réunis dans le hangar à papier du quotidien, plus d'une centaine de manifestants, eux aussi "gilets jaunes", se sont rassemblés devant les locaux de La Provencepour faire part de leur réprobation. Au sein même de la rédaction, des journalistes ont regretté un "mélange des genres".

 

"On ne va pas les affubler de personnalités comme moi". Bernard Tapie, lui, refuse de jouer un rôle dans le mouvement qui secoue le paysage médiatique et social de l'Hexagone depuis deux mois. "Ce serait la pire des bêtises", réagit-il. "On ne va pas les affubler de personnalités comme moi, déjà porteuses d'un passé", admet Bernard Tapie, toujours mis en examen dans l'affaire de l'arbitrage du Crédit Lyonnais. "Ce qui est train de se passer va déterminer l'état du pays, il ne faut pas que cette aventure se termine mal". 

"Gilets jaunes, le mouvement", créé samedi à Marseille

Samedi après-midi, lors de "l'acte 8" du mouvement, les "gilets jaunes" réunis dans un local de La Provence ont annoncé la création de "Gilets jaunes, le mouvement". "L'objectif de ce mouvement sera de coordonner les actions le plus largement sur le territoire et de travailler à la création d'un vrai programme de société à travers l'ensemble des revendications", a expliqué Hayk Shahinyan, l'une des figures du mouvement, défendant un mouvement "horizontal" qui ne ressemble à "aucun parti politique ou syndicat". "Les citoyens seront au cœur des décisions, des actions, des projets à mener et des idées à défendre (...) Aucune direction ne pourra imposer des choses aux citoyens", a-t-il insisté.