Général Favier : "Le GIGN sur les Champs ? Un honneur"

Denis Favier
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14-JUILLET - Le directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN) est revenu mardi sur Europe1 sur l'opération longue et complexe qui mobilise ses hommes depuis les attentats de janvier.

Alors que, pour la première fois, des unités d'élite de la police (GIGN, RAID, BRI) et de la gendarmerie (GIGN) défileront sur les Champs pour le 14-juillet, le général Denis Favier directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN) a estimé mardi su Europe1 que ces honneurs étaient conformes à "l'engagement fort" de ses hommes en début d'année au moment des attentats menés par les frères Kouachi et Amedy Coulibaly.

Le GIGN sur les Champs ? "Un honneur". "Ils ont tous eu envie de défiler", a assuré le général Denis Favier à propos des hommes du GIGN qui défileront sur les Champs. Le militaire a assuré que ses hommes étaient "touchés par ces honneurs" qu'il a jugé "conformes à l'engagement fort qu'ils ont eus en ce début d'année" avec les attentats. Interrogé sur le fait que les hommes du GIGN défileront à visage découvert, le général a précisé : "tout le GIGN ne défilera pas, seulement la garde au drapeau de l'unité donc il y aura sept hommes qui défileront et l'ensemble de l'unité sera derrière ces sept hommes". Alors que lui-même a mené l'opération à Dammartin-en-Goel, contre les frères Kouachi, le militaire a relevé : "ce qui frappe l'ensemble des militaires de la gendarmerie, c'est que c'est une opération longue, complexe et qui s'inscrit dans la durée".

"Une nouvelle forme de terrorisme". L'attaque menée par les frères Kouachi était un "scenario qui était envisagé" a assuré le général. "Ce n'est pas la première fois que la France était confrontée au terrorisme. Ce qui est nouveau, c'est la nature du terrorisme qui s'impose à nous et qui vient de notre territoire national", a-t-il analysé. Autre différence avec le terrorisme des années 90 : "Il n'y a pas de négociations possibles avec les terroristes, il n'y a plus de prise sur eux".

Davantage de risques pour les brigades locales. Interrogé sur les difficultés du GIGN à recruter, le général Favier a expliqué qu'il y avait "une obligation de niveau exceptionnel" qui faisait que les recrues étaient "difficiles à trouver".

Au-delà des soldats d'élite, le militaire a relevé une augmentation des risques de violence "dans les brigades locales". Mais le militaire s'est voulu positif sur la perception des militaires dans la société : "depuis le mois de janvier, il y a un sentiment de proximité forte de la population avec les forces armées".


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