Fusillade de Grasse : "Le proviseur a fait un pas de plus et il lui a tiré deux fois dessus"

© Valery HACHE / AFP
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Théo Maneval et A.D
Jean-Yves est professeur de sport dans le lycée de Grasse qui a été le théâtre dune fusillade jeudi. Il s'est retrouvé en présence du tireur et raconte ce moment glaçant.

Il est professeur d'éducation physique et sportive au lycée de Grasse où a eu lieu la fusillade jeudi midi. Jean-Yves a assisté à toute la scène, il raconte comment se sont déroulés les événements, quand vers midi et demi, Killian, lycéen de 16 ans a fait irruption dans l'établissement armé d'un fusil à pompe et a blessé quatre personnes dont le proviseur.

"Le proviseur ne bougeait plus". "Avec mon collègue, tous les deux profs de gym, on s'est dit 'on lui fonce dessus, on va l'arrêter'. Quand on s'est approché de lui, il y avait le proviseur qui montait les escaliers. Il l'a mis en joue, lui a demandé de reculer. Le proviseur a fait un pas de plus sur la marche et il lui a tiré deux fois dessus. Dans un premier temps, on a cru que c'était à blanc. Mais le proviseur ne bougeait pas, on a vu le sang, et on s'est dit qu'il ne jouait plus."

Entendu sur europe1 :
On a l'impression de tourner dans un mauvais film.

"On a hurlé dans les classes de se confiner". Les deux professeurs s'avancent alors à leur tour, se font également mettre en joue. Le tireur reculait en même temps disant qu'il était "là pour régler un problème", poursuit le professeur. "Quand on met en joue, on ne fait plus le Zorro. Il pèse 20 kilos tout mouillé mais même si on le fait deux fois, trois fois en poids, on ne bronche plus. On s'est arrêtés net aux escaliers, on a foncé vers le proviseur parce qu'il voulait continuer à le poursuivre. On a hurlé dans les classes de se confiner. On est dans une drôle de vie, on a l'impression de tourner dans un mauvais film. On est vraiment dans la réalité et là, ça fout la trouille."