assurance emprunteur 3:42
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Laura Laplaud , modifié à
Droit à l'oubli, fin du questionnaire médical, résiliation à tout moment... La mue de l'assurance emprunteur se confirme et a pris forme jeudi après-midi. Le projet de loi sur l'assurance emprunteur a été définitivement adopté ce jeudi par le Sénat et entrera en vigueur le 1er juin 2022.

Début février, l'Assemblée nationale et le Sénat se sont accordés sur les nouvelles mesures à inscrire dans la proposition de loi "pour un accès plus juste, plus simple et plus transparent au marché de l’assurance emprunteur". Si les députés ont déjà donné leur feu, c'était au tour des sénateurs de faire de même ce jeudi. 

Changer d'assurance emprunteur à tout moment

Le texte a été définitivement adopté ce jeudi. Il sera dorénavant possible de changer d'assurance emprunteur à tout moment, cela veut dire que les particuliers n'auront plus besoin d'attendre leur date d'anniversaire de souscription. Une mesure qui permettrait aux particuliers de faire des économies. "Sur un prêt moyen, on estime les économies entre 5.000 et 15.000 euros sur le coût total de l'assurance", explique Maël Bernier, porte-parole de MeilleurTaux.com.

Fin du questionnaire médical

Autre nouveauté dans ce texte de loi, la fin du questionnaire médical pour les prêts immobiliers inférieurs à 200.000 euros. "Sur le papier, ça semble une super bonne nouvelle, mais dans les faits ce questionnaire permettait de tarifier c'est-à-dire qu'une personne de 35 ans en pleine forme allait payer moins cher qu'une personne de 55 ans qui pouvait être fumeur et avoir un peu de diabète", commente-t-elle.

"Quand on enlève le questionnaire de santé, ça veut dire qu'on va un peu lisser les prix sur tout le monde donc qu'il va y avoir des augmentations qui vont découler de tout cela", souligne-t-elle. Autrement dit, une personne jeune en pleine forme risque de payer un peu plus cher, à l'inverse d'une personne plus âgée avec quelques problèmes de santé.

"Il y a une espèce de solidarité mais ce n'est pas forcément une bonne nouvelle pour ceux qui sont en pleine forme", avance-t-elle.

Droit à l'oubli

Le délai du droit à l'oubli évolue aussi et passe ainsi de 10 à 5 ans pour l'hépatite C et les pathologies cancéreuses. Concernant les taux d'intérêt, Maël Bernier l'assure, "la baisse qu'on a connue est terminée". "On est plutôt sur une logique de remontée, on était autour de 1,05 en moyenne sur 20 ans, aujourd'hui on est à 1,15 et le mois prochain, il est possible que l'on soit à 1,25%."