Les salariés d'Ascoval vont enfin être fixés sur leur sort

Créée en 1975 par Vallourec et devenue Ascoval en 2017, l'aciérie de Saint-Saulve attend un repreneur depuis sa liquidation judiciaire en février 2018.
Créée en 1975 par Vallourec et devenue Ascoval en 2017, l'aciérie de Saint-Saulve attend un repreneur depuis sa liquidation judiciaire en février 2018. © FRANCOIS LO PRESTI / AFP
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avec Lionel Gougelot et AFP , modifié à
Mercredi, le tribunal de grande instance de Strasbourg devrait entériner l'offre de reprise d'Ascoval par le franco-belge Altifort. Les 281 salariés attendent cette décision avec impatience. 

Âprement négociée, la reprise de l'aciérie Ascoval de Saint-Saulve dans le Nord par le groupe franco-belge Altifort devrait, sauf surprise, être entérinée mercredi par le tribunal de grande instance de Strasbourg, avec 281 emplois à la clef.

Une décision attendue vers 10h. La décision tant attendue de la chambre commerciale du tribunal doit être annoncée au cours d'un comité d'entreprise prévu à 10h, selon la direction qui précise qu'elle "doit publier un communiqué de presse peu après 10h" pour la rendre publique. Le CE sera suivi à 14h d'une assemblée générale du personnel.

"L'aboutissement d'un long combat". "On attend l'aboutissement d'un long combat qui a eu lieu déjà depuis 3-4 ans : retrouver la sérénité, l'envie de travailler parce que pas mal de salariés venaient travailler la peur au ventre, certains avec de la colère", a expliqué à Europe 1 Nacim Bardi, délégué syndical CGT. "Avec le nouveau repreneur, on sait qu'il y a un challenge à relever avec des nouveaux clients, on va essayer de prouver aux salariés en France que quand on se bat, il y a toujours une issue favorable au combat, on est un exemple", ajoute ce responsable. "Tous les voyants sont au vert", a estimé de son côté Nicolas Lethellier, autre délégué CGT, précisant que les salariés s'attendaient "tous à une bonne nouvelle".

A l'issue de l'audience de la chambre commerciale qui avait mis son jugement en délibéré le 12 décembre, le président d'Ascoval, Cédric Orban, l'avait lui-même assuré : "tous les avis sont favorables à la reprise par Altifort, notamment ceux de l'administrateur judiciaire, des salariés, du juge commissaire et du procureur, il n'y a plus de clause suspensive". "L'offre de reprise est solide, il y a raison à être optimiste, mais on a appris à être prudents", avait-il tout juste tempéré.

Altifort, seul candidat en lice. Le directeur général d'Altifort, Bart Gruyaert, seul candidat en lice, avait rappelé le détail de son offre de reprise, pour un montant de 152 millions d'euros. Elle se décompose en 47 millions d'euros de fonds publics "sous forme de prêt" (25 millions de l'Etat, 12 de la Région Hauts-de-France et 10 de Valenciennes-Métropole), 35 millions d'apport d'Altifort, 40 millions de crédit-bail pour le financement d'un futur train à fil et 30 millions d'affacturage. Créée en 1975 par Vallourec et devenue Ascoval en 2017, l'aciérie de Saint-Saulve attend un repreneur depuis sa liquidation judiciaire en février 2018.