Fermeture de Fessenheim : Royal annonce un décret avant la fin du mandat Hollande

"Ce décret sera pris, je l'ai d'ailleurs déjà mis en rédaction", a affirmé Ségolène Royal.
"Ce décret sera pris, je l'ai d'ailleurs déjà mis en rédaction", a affirmé Ségolène Royal. © ERIC PIERMONT / AFP
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avec AFP , modifié à
La ministre de l'Énergie se veut volontariste alors que le conseil d'administration d'EDF souhaite repousser la décision de fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim.

La ministre de l'Énergie Ségolène Royal a assuré vendredi que le décret permettant l'arrêt de Fessenheim "sera pris" avant la fin du quinquennat, en dépit du délai obtenu la veille par EDF pour avancer vers la fermeture de la plus vieille centrale nucléaire française. "Ce décret sera pris, je l'ai d'ailleurs déjà mis en rédaction", a affirmé à l'antenne de la radio RTL Ségolène Royal, alors qu'elle était pressée de questions sur un manque de temps pour mettre à exécution cette promesse de campagne de François Hollande.

"J'en prends l'engagement aujourd'hui (vendredi)", a-t-elle encore insisté, assurant que le gouvernement n'a pas à attendre qu'EDF lui transmette une demande d'abrogation d'exploiter la doyenne des centrales françaises pour prendre un tel décret. "L'Etat va reprendre dans un décret la délibération du conseil d'administration (...) Je considère que la décision du conseil d'administration vaut demande et ce décret sera pris" d'ici à la fin du quinquennat, a argumenté la ministre.

"Cesser de tergiverser". Jeudi, à l'issue d'une réunion mouvementée, le conseil d'administration d'EDF a bien donné, de justesse, son accord pour qu'une demande d'abrogation d'exploiter la centrale soit transmise à l'Etat. Mais il a obtenu que cette demande ne soit faite que dans les six mois précédant la mise en service de l'EPR de Flamanville, prévue au plus tôt à l'horizon 2019.

"Je crois qu'il faut cesser de tergiverser", a martelé Ségolène Royal, accusant "le lobby nucléaire" d'avoir voulu "ralentir la décision" de fermeture, réclamée par les écologistes ainsi que par l'Allemagne et la Suisse, pays frontaliers de la centrale, mais à laquelle s'opposent les syndicats de la filière au nom de la défense de l'emploi.