Femme tuée en pleine rue à Besançon : appel à un rassemblement vendredi

La femme a été poignardée en pleine rue. (image d'illustration)
La femme a été poignardée en pleine rue. (image d'illustration) © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP
Un rassemblement aura lieu vendredi à 18h à Besançon, où la mort d'une Afghane de 34 ans, poignardée par son mari en dépit d'une ordonnance de protection, suscite une vive émotion. 

Plusieurs associations ont appelé à un rassemblement vendredi à 18h à Besançon où le sort de Razia, une Afghane de 34 ans poignardée à mort mardi, suscite une vive émotion, d'autant que son mari, suspect N.1, est toujours en fuite. "C'est un rassemblement pour les gens qui souhaitent manifester leur amitié à Razia ainsi que leur soutien aux femmes victimes de violence et à celles et ceux qui s'en occupent", a déclaré Christine Perrot, présidente de l'association Solidarité Femme, à l'origine de l'appel.

Elle avait porté plainte plusieurs fois. Logée depuis près d'un an par cette association qui suit les femmes victimes de violences conjugales, Razia a été tuée en pleine rue à Besançon de plusieurs coups de couteau au torse et au cou alors qu'elle revenait de ses courses. "Elle avait été mise en sécurité à Besançon dans un appartement de l'association en raison des pressions exercées par son mari, des violences et du risque imminent qu'elle courait", a expliqué à Europe 1 Christine Perrot qui l'a décrite comme une personne "adorable, positive et souriante". Cette mère de trois enfants de 9, 12 et 16 ans - les deux plus jeunes font désormais l'objet d'un placement provisoire décidé par le parquet de Besançon- avait porté plainte à quatre reprises contre son mari qui "avait réussi à retrouver sa trace au printemps", selon Christine Perrot.

Ordonnance de protection. "Il a été entendu par la police et laissé en liberté. Notre parole ne suffisait pas parce qu'il manquait des preuves matérielles, mais nous savions que la menace était urgente", a-t-elle souligné. Razia avait obtenu en juillet une ordonnance de protection délivrée par un juge des affaires familiales, censée empêcher son mari de l'approcher. Mais "il n'a pas fallu longtemps à ce monsieur pour donner un coup de couteau la où il fallait", s'attriste Christine Perrot. Le parquet de Besançon a lancé mercredi un appel à témoins pour retrouver son mari, un Afghan de 38 ans, "suspect numéro un".