Faut-il réduire la durée des vacances scolaires de la Toussaint ?

Clément Peyrottes, Europe 1, 1280
Pour Clément Peyrottes, "les élèves arrivent à une période où ils sont fatigués". © PATRICK HERTZOG / AFP
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G.D.
Les vacances de la Toussaint démarrent vendredi pour deux semaines. Un peu long, estime Jean-Michel Blanquer. Ce temps de repos est nécessaire juge au contraire Clément Peyrottes, secrétaire départemental du SE UNSA 94.

Deux semaines aujourd'hui, peut-être moins demain ? Fin août, Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Éducation nationale, a relancé l'idée, estimant à l'occasion d'une interview accordée à BFM TV, que les vacances de la Toussaint étaient un peu longues. Alors que les élèves de France seront en vacances vendredi soir pour deux semaines, le débat s'installe à nouveau.

"Les élèves arrivent à une période où ils sont fatigués." "Je crois que c'est le constat de tous les enseignants, que ce soit dans le primaire ou dans le secondaire, les élèves arrivent à une période où ils sont fatigués. Et je crois que les parents font le même constat à la maison", a confié Clément Peyrottes, secrétaire départemental du SE UNSA 94, vendredi dans l'émission Europe 1 Midi sur Europe 1. Il estime donc que cette période de 15 jours de repos est la bienvenue, voire nécessaire.

Claire Leconte, professeur honoraire de psychologie de l'éducation et spécialiste des rythmes de l'enfant "regrette vraiment", quant à elle, "que l'on compte toujours sur les vacances pour récupérer de la fatigue accumulée des enfants". Elle assure par ailleurs que la France est le seul pays "à avoir deux semaines de vacances à cette période de l'année".

Plus de jours de classe, la solution ? D'après elle, il faut se poser "la question de savoir d'où vient cette fatigue et pourquoi les enfants français sont-ils aussi fatigués". "Je me demande si avoir plus de jours de classe dans l’année ne permettrait pas d’étendre les temps d’apprentissage pour tous les enfants et donc de minimiser la fatigue", s'interroge-t-elle. Ainsi, il serait possible de réduire les journées de travail "et d'avoir également des semaines allégées pour tout le monde".

Mais au-delà des vacances de la Toussaint, Claire Leconte milite pour "une révision globale de l'année" : "Il faut tout remettre à plat. (...) C’est l’aménagement de tous les temps de l’enfant qui doit être fait absolument si on veut vraiment régler les problèmes de fatigue de ces enfants."