Sentinelle 1:26
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Aude Leroy, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Face à la menace terroriste, l'opération Sentinelle va recevoir quelque 4.000 soldats en renfort. Ce sont donc 7.000 hommes répartis sur l'ensemble du territoire qui vont surveiller et sécuriser notamment les lieux de culte et les écoles, théâtres dans les dernières semaines de deux attentats islamistes. 

"Cette menace est sérieuse", selon le chef de l'État. Au lendemain de l'attentat de Nice, qui a coûté la vie à trois personnes, Emmanuel Macron a réuni autour de lui le gouvernement pour un troisième Conseil de défense ce vendredi matin, consacré cette fois-ci à la menace terroriste. Un phénomène qui inquiète d'autant plus que la fête de la Toussaint approche. Le président a donc ordonné le passage de 3.000 à 7.000 soldats pour l'opération Sentinelle. Il s'agit de l'échelon renforcé du dispositif. 

115 sections supplémentaires

Preuve que la situation préoccupe au plus haut niveau de l'État, c'est la première fois depuis 2017 que l'opération Sentinelle est renforcée à ce point. Le déploiement total de ces 4.000 militaires supplémentaires, tous issus de l'Armée de Terre, sera effectif en milieu de semaine prochaine.

Mais certains ont commencé leur mission sur le terrain dès jeudi : trois sections de 35 hommes - 27 militaires, des soldats de liaison de commandement - ont été déployées sur chacune des six zones de défense qui composent le territoire. Une a également été spécifiquement envoyée à Nice. Ce sont donc 115 sections supplémentaires qui vont être opérationnelles d'ici à quelques jours, contre 85 précédemment, soit 200 au total. 

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Le masque et les gestes barrières sont de rigueur aussi pour les soldats de l'opération Sentinelle. Crédit photo : Armée de Terre. 

Les lieux de culte et les écoles sous haute surveillance

Ces patrouilles mobiles et rapides vont surveiller et sécuriser un maximum de lieux de culte et d'établissements scolaires. Un renforcement du dispositif "était d'ores et déjà "prévu" avant les attentats de Conflans-Sainte-Honorine et de Nice, commente de son côté l'État-Major, "mais pas avec ce nombre-là de soldats".