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Guillaume Dominguez, édité par Laura Laplaud
Chaque jour, Europe 1 se penche sur une idée ou un problème dans votre quotidien. Au Plessis-Robinson dans les Hauts-de-Seine, un retraité a trouvé une solution pour arrondir ses fins de mois tout en luttant contre la désertification postale : il utilise son appartement comme un point relais. Europe 1 l'a rencontré.

Depuis la pandémie, et à l’approche de Noël, nombreux sont ceux qui font le choix des achats en ligne. De notre canapé ou de notre cuisine, nous commandons toujours plus sur Internet : 14% de nos achats, soit plus d’un milliard de transactions par an, passent par l'e-commerce, selon une enquête révélée par nos confrères de Capital. Mais face à l'inflation, à la hausse des prix de l'énergie ou encore à l'augmentation du panier de courses, certains particuliers n'hésitent plus à faire de leur domicile un point relais. Europe 1 a rencontré Jean-Claude. Ce retraité habite Le Plessis-Robinson en Île-de-France, et depuis plusieurs mois il réceptionne et distribue des dizaines de colis chaque jour.

Une activité qui permet d'arrondir les fins de mois

C'est dans son petit trois pièces, au quatrième étage d'un immeuble résidentiel, que Jean-Claude a transformé une étagère du salon en point relais. "Le livreur vient tous les jours, il m'appelle, je descends pour récupérer les colis, je les range sur l'étagère. [Ensuite], les clients sonnent à l'interphone, je leur demande le nom et prénom ainsi qu'une pièce d'identité et après je présente le colis en flashant", explique-t-il.

Cette activité permet surtout à cet ancien magasinier d'arrondir les fins de mois. "Je suis à la retraite, ça me permet de compléter un peu le revenu de 80 à 100 euros par mois, ça me permet de remplir le réservoir de la voiture et après, ça permet de voir les gens, d'échanger entre voisins et de parler de tout", se réjouit-il.

1.700 colis réceptionnés en six mois

Dans le quartier, les résidents comme Paola sont ravis de ce service de proximité. "C'est une personne qui habite au pied de chez moi et qui me le dépose, ou alors à qui je viens toquer pour pour le récupérer, c'est mieux. On n'est pas obligé de courir après les horaires et au moins c'est chez soi", avance-t-elle. Depuis six mois, Jean-Claude réceptionne ainsi les colis d'environ un tiers des habitants de sa commune, soit près de 1.700 paquets.