Escroquerie en bande organisée : six policiers placés en garde à vue

Les faits, découverts à l'occasion d'une "enquête fiscale", auraient duré "plusieurs années", selon une source judiciaire (photo d'illustration).
Les faits, découverts à l'occasion d'une "enquête fiscale", auraient duré "plusieurs années", selon une source judiciaire (photo d'illustration). © Direction centrale de la sécurité publique
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avec AFP , modifié à
Les policiers sont soupçonnés d'avoir pris part à une escroquerie à la TVA montée par un ancien policier du commissariat de Mantes-la-Jolie et extradé du Portugal en octobre.

Six policiers, accusés d'être impliqués dans une affaire d'escroquerie et de fraude dans les Yvelines, ont été placés en garde à vue lundi matin à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la "police des polices", a appris l'AFP mardi de sources concordantes, confirmant une information du Parisien.

Escroquerie à la TVA. Au moins deux d'entre eux officient toujours dans les Yvelines tandis que les autres ont depuis été mutés d'après une source policière. Tous sont gardiens de la paix. Ils sont soupçonnés d'avoir pris part à une escroquerie à la TVA montée par un ancien policier du commissariat de Mantes-la-Jolie et extradé du Portugal en octobre.

Les faits auraient duré "plusieurs années". Ce dernier, placé depuis en détention provisoire, est accusé d'avoir mis en place un vaste système de fraude à la TVA et de blanchiment au travers d'une dizaine de sociétés. Il est également mis en examen pour travail dissimulé, banqueroute, détournement d'actifs et abus de biens sociaux. Les faits, découverts à l'occasion d'une "enquête fiscale", auraient duré "plusieurs années", selon une source judiciaire. L'ancien fonctionnaire s'était notamment spécialisé dans l'achat de voitures haut de gamme à l'étranger sans payer la TVA avant de les revendre en France.

En octobre, Le Point avait révélé que certaines de ces voitures avaient été achetées par des collègues policiers qui effectuaient l'opération sous des prête-noms, et étaient ensuite rémunérés pour leurs services. Dans ce dossier, cinq personnes ont été mises en examen dont Claude Khayat, déjà condamné à Paris pour son implication dans l'accident dans lequel avait été tuée la jeune israélienne Lee Zeitouni à Tel-Aviv en 2011. Passager de la voiture qui avait percuté la jeune femme, il avait été condamné à 15 mois de prison ferme. La division des enquêtes économiques et financières de la PJ de Versailles est chargée de l'enquête.