Un premier patient français est mort du coronavirus. (Photo d'illustration.) 2:03
  • Copié
Jean-Jacques Héry, édité par Antoine Terrel , modifié à
Un enseignant de 60 ans d'un collège de Crépy-en-Valois est mort après avoir été infecté par le nouveau coronavirus, devenant la première victime française. Du côté des élèves, on ignore encore si le collège va rouvrir ses portes lundi. "On ne sait pas ce qu'il va se passer", témoigne l'un d'eux.
REPORTAGE

La nouvelle a provoqué la stupeur chez les élèves et les habitants. Dans la nuit de mardi à mercredi, un enseignant est mort après avoir été infecté par le nouveau coronavirus, devenant la première victime française. Âgé de 60 ans, le patient était professeur de technologie au collège La Fontaine, à Crépy-en-Valois, dans l'Oise. 

"Je savais juste qu'il était absent parce qu'il était malade", confie une élève, Candice, qui avait eu la victime comme professeur l'an dernier. "J'étais choquée, parce que c'est quelqu'un qu'on connaît depuis longtemps avec ma famille", ajoute la jeune fille, au micro d'Europe 1. 

"On ne sait pas ce qu'il va se passer"

L'établissement étant en vacances scolaires depuis le 14 février, la victime, placée en arrêt de travail à partir du 12 février, n'avait donc pas fréquenté le collège depuis cette date. Ainsi, en raison du délai d'incubation et d'apparition de la maladie, qui est "de 14 jours au maximum", "seuls les parents, adultes et enfants, collègues ou parents d'élèves ayant été en contact avec cette personne et dont les symptômes -fièvre, toux, difficultés respiratoires- ont débuté entre le 12 février et le 25 février inclus sont invités à se manifester auprès du 15", a indiqué le responsable de l'ARS. 

Mais du côté des élèves, et alors qu'on ignore encore si le collège va rouvrir ses portes lundi, on ne dissimule pas son inquiétude. "On ne sait pas ce qu'il va se passer, si on va avoir des masques, s'ils vont regarder notre fièvre", témoigne un collégien, quand une autre redoute que le patient décédé ait été en contact avec "des professeurs proches de lui". 

Autre question qui taraude les habitants de Crépy-en-Valois, où une cellule de crise a été activée : comment le virus venu de Chine a-t-il pu atteindre cette petite commune de moins de 1.000 habitants, alors que la victime ne s'était pas rendue dans une zone d'exposition à risque ? "Ça se propage trop vite", constate Cécilia pour Europe 1. "D'où il a attrapé ça ? Avec quelles personnes a-t-il été en contact ?", s'interroge-t-elle encore.