Le maire de Saint-Jory a décidé de transformer les masques chirurgicaux en règles, équerres et rapporteurs. 1:34
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Benjamin Peter, édité par Manon Bernard , modifié à
Depuis le début de l’épidémie de coronavirus, les masques chirurgicaux que nous portons chaque jour posent un problème écologique et économique. Pour remédier à cela, la commune de Saint-Jory, située au nord de Toulouse, a décidé de les transformer en matériel scolaire pour les enfants, distribué gratuitement à la rentrée.
REPORTAGE

Règles, équerres ou encore rapporteurs, à Saint-Jory, dans le nord de Toulouse, les écoliers sont équipés pour leurs cours de mathématiques à la rentrée. Avec une particularité : ce matériel scolaire, distribué gratuitement aux élèves de la commune, a été créé entièrement à partir de masques chirurgicaux recyclés, utilisés pendant la pandémie de coronavirus.

Dans le bureau de Thierry Fourcassier, le maire de Saint-Jory, sont disposés 300 kits scolaires. Tous les éléments ont été fabriqués avec les 20.000 masques récoltés depuis le mois d’avril. "On a mis des points de collectes dans les écoles publiques et privées où les enfants jettent leurs masques puisqu’ils en ont deux par jour", explique le maire de la commune. Des entreprises et commerces ont également participé à l’opération.

Apprendre aux enfants à ne pas "jeter leurs masques n’importe où"

La ville s'est tournée vers une entreprise de la Vienne spécialisée dans le recyclage. "On s’est dit, peut-être qu’on pourrait également faire d’une pierre deux coups en transformant les masques chirurgicaux en affaires scolaires pour les gamins des écoles", raconte Thierry Fourcassier. Et ils ont choisi créer du matériel de géométrie d’une couleur bleutée rappelant celle des masques. Une façon pour les élèves de voir concrètement les résultats de leurs efforts : dès la rentrée les 270 écoliers de CM1 et CM2 de la ville recevront leur matériel gratuitement.

Le but : "habituer" les enfants pour éviter que les masques jonchent les trottoirs. Les enfants apprennent à ne pas "jeter leurs masques n’importe où", assure Thierry Fourcassier. Avant d’ajouter : "peut-être même qu’ils donneront de bonnes habitudes à leurs parents !".