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Marion Dubreuil , modifié à
Le quatrième jour du procès de Bruno Garcia-Cruciani, accusé du meurtre de son ex-compagne en mars 2019, se tient mardi à Bastia. La veille, des experts psychiatres s’étaient penchés sur le cas de l’accusé, et la cour d’assises avait entendu des proches de la victime. Notre reporter vous fait vivre le procès en direct.
L'ESSENTIEL

Après des experts psychiatres et des proches de Julie Douib, c’est Bruno Garcia-Cruciani qui s’exprime mardi devant la cour d’assises de Bastia. L’homme est jugé pour le meurtre, en mars 2019, de son ex-compagne. Et il n'a pas un mot, pas un regard pour la famille de Julie. "Les excuses et les regrets, je le ferai à mes enfants quand je pourrais les avoir". Sa colère et sa jalousie sont intactes, la rancune tenace. "Julie a toujours nié avoir une liaison", explique-t-il. "Je savais ce qui se passait dans mon dos". "Est-ce que ça justifie votre geste?" Lui demande la présidente. "Non", admet l'accusé.

"Est-ce que vous pouvez concevoir que vos enfants vous reprochent d'avoir tué leur mère ?"

Pour le reste, il s'enferme dans le déni. 27 mois qu'il n'a pas entendu la voix de ses enfants, martèle-t-il. 27 mois que ses deux fils, aujourd'hui âgés de 10 et 12 ans, n'ont pas entendu celle de leur père. La garde provisoire des deux garçons a été confiée à leurs grands-parents maternels. "Est-ce que vous pouvez concevoir que vos enfants vous reprochent d'avoir tué leur mère ?" demande la présidente. L'avocate générale enfonce le clou : "c'est bien le sang de leur mère qu'ils ont vu sur votre pantalon, oui ou non?". L'accusé refuse de répondre. Bruno Garcia le sait que la cour d'assises de Haute-Corse peut décider dans son verdict de lui retirer l'autorité parentale de manière définitive.

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