Effectifs et compétences de la police : la Ville de Paris va faire un "audit de sécurité"

Anne Hidalgo veut que la question de la sécurité à Paris soit abordée "en partant du terrain".
Anne Hidalgo veut que la question de la sécurité à Paris soit abordée "en partant du terrain". © LOIC VENANCE / AFP
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avec AFP , modifié à
Mené en partenariat avec la préfecture de Police, cet audit étudiera notamment la création d'une police municipale parisienne armée. 

La Ville de Paris va mener un "audit de sécurité" qui devra poser la question des effectifs de la police nationale dans la capitale, la répartition de ses compétences avec les agents parisiens ou l'armement de ces derniers, qui n'est "pas tabou", selon Anne Hidalgo.
Cet audit, mené en partenariat avec la préfecture de police, a été approuvé mardi par le Conseil de Paris.

Anne Hidalgo veut partir "du terrain". Il associera jusqu'à la fin de l'année le parquet, les sapeurs-pompiers, les organismes de transports, les Parisiens eux-mêmes, etc, avant un compte-rendu en conseil de Paris en début d'année prochaine. "Je veux que la question de la sécurité à Paris soit abordée en partant du terrain, non à partir des institutions", a précisé la maire PS de Paris devant la presse, en marge du Conseil.

Le "dispositif en nombre et en répartition des compétences est-il performant ou perfectible ? Je pense qu'il est perfectible", a estimé Anne Hidalgo selon qui "on travaille très bien avec le préfet de police mais il y a moins de moyens au niveau national, moins de moyens pour les collectivités locales et pas mal de problèmes supplémentaires".

Le Conseil rejette la création d'une police municipale parisienne. Le principe de cet audit a été soumis au vote à l'occasion d'un débat sur l'éventuelle création d'une police municipale à Paris, portée par l'élu parisien et sénateur La République en Marche Julien Bargeton. Ce vœu, dont le principe est depuis longtemps demandé par la droite parisienne, a été rejeté. Pour nombre d'élus, il implique la question de l'armement de cette police.

"Il faut que nous soyons plus clairs dans nos relations avec l'État. Faut-il aller vers une police parisienne ? Je n'y suis pas opposée, comme je ne suis pas du tout opposée à l'armement d'une police parisienne", a encore affirmé Anne Hidalgo pour qui la question "n'est pas tabou".