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Éducation : à peine nommée ministre, Amélie Oudéa-Castéra relance le débat entre école publique et privée

Geoffrey Branger / Crédit photo : ALAIN JOCARD / POOL / AFP . 2 min

En déplacement dans un collège des Yvelines en compagnie du Premier ministre Gabriel Attal, la nouvelle ministre de l'Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, s'est expliquée sur le choix de scolariser ses enfants dans le privé. Elle se justifie en pointant du doigt les "milliers d'heures pas sérieusement remplacées" dans l'école publique. Des propos qui ont fait réagir les enseignants et les syndicats, qui se sentent insultés.

Un baptême du feu en demi-teinte pour la nouvelle ministre de l'Éducation. Vendredi, à peine sortie d'un premier Conseil des ministres express, Amélie Oudéa-Castéra s'est immédiatement rendue dans le collège d'Andrésy, dans les Yvelines, avec à ses côtés le Premier ministre Gabriel Attal . Un déplacement aux airs de passation de pouvoir entre l'ancien et la nouvelle ministre de l'Éducation. Seul problème : à peine nommée, Amélie Oudéa-Castera a fait une bourde en relançant le débat entre les écoles privées et publique s, et a dû affronter sa première polémique.

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C'est lors d'une petite séquence de questions réponses avec la presse vendredi que la ministre a été interpellée sur le fait que ces enfants soient scolarisés dans le privé . Elle s'explique : "Mon mari et moi avons vu des paquets d'heures pas sérieusement remplacées et à un moment, on en a eu marre, comme des centaines de milliers de familles qui à un moment ont fait un choix. Et depuis, nous nous assurons que nos enfants soiet non seulement bien formés, avec de l'exigence dans la maîtrise des savoirs fondamentaux, et qu'ils soient heureux", a déclaré la nouvelle ministre de l'Éducation face aux caméras.

La faute "a une politique éducative destructrice", selon les syndicats

Des justifications qui ne passent pas pour les enseignants du public et les syndicats qui se sentent insultés. Les réactions depuis sont très nombreuses. Maxime Reppert, vice-président du Syndicat national des lycées, collèges, écoles et du supérieur (Snalc), comprend le diagnostic posé par la ministre, mais l'analyse différemment. "Quand on parle d'heures perdues non rattrapées, ce n'est pas de la faute des enseignants, mais c'est parce qu'il n'y a pas assez de personnel. Elle pointe du doigt une réalité, mais qui n'est pas la responsabilité des professionnels que nous sommes, mais plutôt la responsabilité d'une politique éducative destructrice depuis plusieurs décennies." 

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Sous le feu des critiques, Amélie Oudéa-Castéra a tenté de calmer le jeu sur X : "Il n'y a qu'une seule école : l'école qui forge des citoyens. Nous continuerons de faire en sorte qu'il y ait moins d'absences non remplacées de professeurs, que leurs carrières soient plus attractives et que leur autorité soit restaurée", a écrit vendredi soir la ministre sur le réseau social.

Pas sûr que ces mots permettent de faire redescendre la colère des enseignants. C'est en tout cas une première polémique pour le gouvernement Attal. Suite à ces déclarations, le député insoumis de Paris, Rodrigo Arenas, a demandé une enquête au rectorat de la capitale pour "vérifier les propos dénigrants de la ministre".