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Mélina Facchin
Avec la canicule qui frappe la France de plein fouet en ce moment, la consommation de bouteilles d’eau explose. Les usines doivent adapter leur production et voient leur chiffre d’affaires grimper en flèche. Europe 1 s'est rendue chez Celtic, une entreprise d’eau minérale à Niederbronn-les-Bains, en Alsace.

La France suffoque et forcément les Français boivent beaucoup plus ! Les usines de bouteilles d’eau minérales se frottent les mains puisqu'elles tournent en ce moment à plein régime, s’adaptent à la demande, modifient leur planning de travail et enregistrent des chiffres d’affaires records. Pour l’entreprise d’eau minérale Celtic, à Niederbronn-les-Bains dans le Bas-Rhin, cet été est historique. Du jamais vu depuis 36 ans et le début de l’exploitation de cette source naturelle.

Plus de 9.000 bouteilles par heure

Dans la petite usine d’eau minérale Celtic, entreprise indépendante qui emploie 25 salariés, plus de 9.000 bouteilles par heure sortent en ce moment de la chaîne de fabrication. "Là, elles viennent d’être remplies, bouchonnées et étiquetées", explique Alain Andreolli, directeur marketing de la marque, en remontant la longue machine presque entièrement automatisée. "Ensuite, le pack continue son petit chemin jusqu’à être mis sur une palette", poursuit-il. Les machines tournent à plein régime en ce moment.

"On s’adapte au jour le jour" à la demande

Avec les fortes chaleurs, les demandes explosent. "Souvent les chaînes de magasins nous appellent parce que leurs rayons sont vides", raconte Alain Andreolli, qui assure avoir ainsi gagné de nouveaux clients ces dernières semaines. "Leurs fournisseurs peinent à les livrer en temps et ils se souviennent miraculeusement qu’il y a une petite source près de chez nous", sourit-il.

"Donc on s’adapte au jour le jour" y compris concernant les plannings : "Aujourd’hui, on produit de 5h du matin à 21h, alors que d’habitude c’est jusqu’à 13h-14h", confirme-t-il. Il n’exclut pas d’ailleurs d’augmenter encore la cadence si nécessaire en formant une nouvelle équipe de nuit.

"On n’a jamais eu des chiffres d’affaires à ce niveau-là !"

Qui dit demandes en hausse, dit ventes qui s’envolent. Christine Bach, la responsable commerciale de Celtic ne cache pas sa surprise et sa satisfaction en faisant ses comptes. "En ce moment, on double nos ventes au mois", explique-t-elle. "Depuis le début de l’exploitation de Celtic [en 1986], on n’a jamais eu des chiffres d’affaires à ce niveau-là !", s’exclame-t-elle.

Des chiffres qui resteront secrets, vis-à-vis de la concurrence mais qui, en plus de la canicule, sont aussi dû à la réouverture des restaurants et à la reprise de nombreux événements après plus de deux ans de Covid.