Double meurtre de Montigny-lès-Metz : l'audition d'un gendarme clé

Francis Heaulme comparaît pour la deuxième semaine consécutive devant les assises de la Moselle.
Francis Heaulme comparaît pour la deuxième semaine consécutive devant les assises de la Moselle. © BENOIT PEYRUCQ / AFP
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Salomé Legrand édité par C.O. , modifié à
Thierry Perchat est auditionné mardi. Ce gendarme avait estimé que le double meurtre de Montigny-lès-Metz, en 1986, portait "la quasi-signature criminelle" de Francis Heaulme.

Pour la deuxième semaine, le tueur en série Francis Heaulme comparait devant les assises de Metz pour le meurtre de deux garçons en 1986 à Montigny-lès-Metz. Un témoignage clé est attendu mardi, celui de Thierry Perchat. Il est l’un des gendarmes qui a réalisé une impressionnante contre-enquête au début des années 2000. Un exposé qui charge clairement Francis Heaulme.

"Révision 57". Grâce à l'informatique, la cellule d'enquêteurs baptisée "révision 57" avait repris tout le dossier pour en tirer un scénario minute par minute qui disculpe intégralement Patrick Dils, accusé à tort des meurtres avant d'être gracié. Surtout, ses investigations avaient renforcé la piste Heaulme.

Il se place en témoin. Le tueur en série a en effet toujours reconnu sa présence sur place ce jour-là. Dans plusieurs auditions, il n'avoue pas mais raconte les faits en se plaçant comme le témoin principal. Or c'est une constante dans "ses pépins", comme il appelle "ses crimes".

Des éléments troublants. Les gendarmes ont également analysé tous les meurtres qui lui sont imputés. La violence est à chaque fois inouïe avec une victime retrouvée partiellement ou totalement dénudée mais sans agression sexuelle. On retrouve aussi pierre ou cordelette dans ses modes opératoires. Autre élément troublant : la plupart du temps, Heaulme se fait hospitaliser peu de temps après les faits, entre trois et douze jours. Tous ces éléments sont présents dans le dossier du double meurtre de Cyril et Alexandre, en 1986.

La quasi signature criminelle. Les enquêteurs en avaient conclu que Montigny-lès-Metz portait "la quasi-signature criminelle" de Francis Heaulme, un "quasi" qui devrait être âprement débattu mardi matin.