Disneyland Paris : atteint de trisomie, on lui refuse l'accès à une attraction

Selon Disneyland Paris, le Toy Soldiers Parachute Drop est la seule attraction interdite aux déficients mentaux.
Selon Disneyland Paris, le Toy Soldiers Parachute Drop est la seule attraction interdite aux déficients mentaux. © BERTRAND GUAY / AFP
  • Copié
Un jeune atteint de trisomie 21 s'est vu refuser l'accès d'une attraction à cause de son handicap. Disneyland invoque une mesure de sécurité, la mère porte plainte pour discrimination.

Ce devait être une journée placée sous le signe de la joie et des émotions fortes pour Benjamin. Mais tout ne s'est pas passé comme prévu : ce jeune homme de 24 ans, atteint de trisomie 21, s'est vu refuser l'accès au Toy Soldier Parachute Drop, une attraction située dans la zone Toy Story Playland du parc Walt Disney Studios, relate Le Parisien. Sa mère a porté plainte pour discrimination. 

Tout commence le 21 avril dernier : Benjamin et sa mère arrivent à Disneyland Paris, comme des milliers d'autres personne. Voulant se sentir comme tout le monde, Benjamin ne veut pas de carte handicapée, et fait donc la queue devant Toy Soldier Parachute Drop. Il lui faut presque une heure pour atteindre l'attraction, mais c'est là que les choses de gâtent. Juste avant de monter dans l'attraction, les employés refusent de laisser passer Benjamin. "À aucun moment, il n’était indiqué sur place qu’elle était interdite aux handicapés mentaux. Si cela ne s’était pas vu sur son visage, on nous aurait laissés passer", explique la mère du jeune homme. 

Disneyland Paris reconnaît une erreur

Pourtant, l'interdiction existe bel et bien, mais elle n'est indiquée que sur le plan d'accessibilité du parc. De plus, elle est peu mise en avant. Embarrassé, le service communication de Disneyland explique que le Toy Soldiers Parachute est la seule attraction dont ne peuvent pas jouir les personnes atteintes d'un handicap mental : "Elle est unique, très en hauteur [...] Cela demande une procédure d'évacuation particulière". Mais l'argument sécuritaire ne convainc pas la mère de Benjamin, et Disneyland Paris reconnaît une erreur. 

"Nous sommes navrés d’entendre que cette famille n’a pas eu une expérience à la hauteur de ses attentes et de nos exigences", explique le parc au Parisien. "Les faits portés à notre connaissance ne reflètent en aucun cas nos engagements de longue date en faveur de l’accessibilité. Chaque année, nous accueillons plus de 110.000 personnes en situation de handicap ou ayant des besoins spécifiques". Pour tenter d'apaiser la tension, Le Parisien indique que le parc d'attraction "invite à nouveau la famille à se rendre sur place, afin de pouvoir échanger avec eux sur ce qui est mené, en lien avec les associations, en termes d’accessibilité dans le parc". Mais la mère de Benjamin ne souhaite pas pour l'instant y retourner.