Déversement d'ArcelorMittal dans une rivière en Moselle : enquête ouverte

Le groupe rejette tout rejet "délibéré d'acide chlorhydrique".
Le groupe rejette tout rejet "délibéré d'acide chlorhydrique". © JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
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avec AFP
La CGT dénonce un rejet "délibéré d'acide chlorhydrique", ce que le groupe conteste.

Une enquête judiciaire a été ouverte après un déversement d'hydrocarbures par le site ArcelorMittal à Florange, en Moselle, dans un rivière, présentés par la CGT comme un rejet d'acide chlorhydrique, ce que le groupe conteste, a indiqué jeudi le parquet de Thionville. La procureure, Christelle Dumont, a indiqué à l'AFP "qu'une enquête (était) en cours", sans autre détail.

Selon ArcelorMittal, le 30 octobre, "une opération sur notre station de traitement des eaux de la cokerie" a entrainé des "irisations" dans la Fensch, affluent de la Moselle. Le leader de l'acier avait affirmé qu'"aucun rejet d'acide (n'avait) eu lieu" dans le cours d'eau et que "les mesures d'acidité (pH) réalisées au point de rejet montrent que les valeurs sont restées conformes aux valeurs réglementaires prescrites". Mais la CGT dénonce un rejet "délibéré" de "400 litres d'acide chlorhydrique à 97%" dans la rivière "à la suite de la mauvaise gestion d'un incident" à la cokerie, avait relaté Lionel Buriello, délégué CGT du site mosellan d'ArcelorMittal.

Le maire de Florange a déposé plainte

Le maire de Florange, Rémy Dick, et la communauté d'agglomération du Val de Fensch, qui ont comptabilisé quatorze déversements d'hydrocarbures par le sidérurgiste dans la Fensch en deux ans, ont déposé plainte.

En septembre, le tribunal correctionnel de Thionville avait relaxé ArcelorMittal pour le déversement d'eaux usées sans autorisation sur un crassier près d'Hayange, présenté par un ancien intérimaire comme un rejet d'acide pour décaper l'acier. Le parquet a fait appel de cette décision.