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ArcelorMittal : la nationalisation du groupe fait débat à l’Assemblée nationale

Alexis Delafontaine . 1 min
Les ouvriers d'ArcelorMittal ont manifesté aux abords du Palais Bourbon.
Les ouvriers d'ArcelorMittal ont manifesté aux abords du Palais Bourbon. AFP / © Mohamad Salaheldin Abdelg Alsaye / ANADOLU / Anadolu via AFP

Lors de la journée parlementaire de La France insoumise, ce jeudi à l’Assemblée nationale, une proposition de loi pour la nationalisation d'ArcelorMittal France a été débattue par les députés. Devant le Palais Bourbon, une centaine de salariés de la sidérurgie sont venus manifester pour mettre la pression sur les élus.

Le géant de la sidérurgie au cœur des débats. Ce jeudi, à l’Assemblée nationale, les députés ont débattu d’une proposition de loi de La France insoumise (LFI) pour nationaliser les activités françaises d'ArcelorMittal en proie à de sévères difficultés. Le texte a déjà été adopté en commission grâce à l’abstention du Rassemblement national. Et pour rajouter un peu de pression sur les députés, les ouvriers d'ArcelorMittal ont manifesté aux abords du Palais Bourbon.

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"La nationalisation, c'est 3 milliards d'euros"

Venus de Florange (Moselle), Dunkerque (Nord) ou du Creusot (Saône-et-Loire), ils étaient une centaine sur place, fumigènes et banderoles en main, pour réclamer la nationalisation d'ArcelorMittal. "Pour vous donner un exemple tout simple, 2021, 2022, 2023, rien que la société ArcelorMittal France a gagné 1,2 milliard d'euros. On donne 300 millions d'euros de subventions d'aide publique par an. La nationalisation, c'est 3 milliards d'euros. C'est-à-dire qu'en moins de 10 ans, on rentabilise", justifie le représentant CGT Gaëtan Lecocq.

En revanche, la nationalisation ne règlera pas le problème de la concurrence asiatique, alerte Alain Le Grix de la Salle, le PDG d'ArcelorMittal. Cette idée risque surtout de ne jamais voir le jour, car le Rassemblement national a déposé plus de 300 amendements. "De la pure obstruction parlementaire", dénonce Jean-Luc Mélenchon, présent ce jeudi matin lors de la manifestation.

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"Ils poignardent des gens qu’ils prétendent défendre. Mais il y a des moments où il faut arrêter. Ou alors ils disent : 'on est le porteur de valise du patron'", s’insurge-t-il. Une position assumée par le RN. "La France insoumise a pourri notre niche parlementaire, à notre tour", répond le député Matthias Renault. Le vote pourrait donc ne jamais avoir lieu.